
La plupart des automobilistes traversent Saint-Simon en coup de vent, sur la route entre Rimouski et Rivière-du-Loup. Peu d’entre eux jettent un coup d’œil au magnifique parc Croc-Nature situé à la sortie est du village, qui fait la part belle à la flore locale. Ce dimanche, un atelier permettra de découvrir certaines vertus de ces plantes. Il est organisé par Projet alimentaire des Basques, une initiative qui met en valeur les actions citoyennes facilitant l’accès à une alimentation saine et fraîche.
En effet, un parterre de plantes médicinales se trouve au fond du parc de Saint-Simon – en plus de quelques autres éparpillées dans le reste du jardin. Très utilisés dans le passé, ces remèdes naturels ont été progressivement délaissés au profit de la médecine chimique, à tel point que nous ne voyons que leur côté esthétique dans le meilleur des cas (quand nous ne les considérons pas comme des mauvaises herbes). Et pourtant, environ 60% des médicaments modernes sont issus ou dérivés de substances naturelles. Les opiacées et le cannabis ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières années, mais saviez-vous que l’aspirine provient du saule blanc?
Animatrices de jardin pour COSMOSS, un organisme qui vise le développement du potentiel des enfants et des jeunes au Bas-Saint-Laurent, Julia et Cassandre feront découvrir quelques-unes de ces plantes aux curieux·ses ce dimanche 9 août, entre 15 heures et 17 heures.
Par exemple, la consoude, une plante envahissante, a des vertus cicatrisantes. « On peut faire des cataplasmes en déposant des feuilles fraîches directement sur la peau, à l’endroit où on s’est coupé », explique Julia. Les femmes qui viennent d’accoucher peuvent prendre un bain de consoude afin de soigner leurs déchirures. Quant à la mélisse, elle est souvent utilisée comme aromate (par exemple, la distillerie Fils du Roy la cultive pour parfumer ses alcools)… mais administrée en tisane, elle permet aussi de lutter contre les migraines et l’anxiété.
Formule « Apportez vos connaissances »
Les deux animatrices ne sont pas herboristes et n’entendent pas dispenser un cours magistral aux personnes qui viendront à l’atelier. Au contraire, ce dernier prendra la forme d’une discussion où chacun·e pourra partager ses connaissances s’il ou elle le souhaite. « Je connais la mélisse et la consoude, mais si quelqu’un se fait des sirops d’échinacée, j’ai envie de l’entendre », dit Julia.
Il existe plusieurs manières de préparer les plantes médicinales, que ce soit en infusion, en décoction, en cataplasme, en teinture mère ou en huile essentielle. Ces différents termes seront expliqués lors de l’atelier, de même que l’éventuelle toxicité des plantes si on en consomme trop, de la même manière que d’autres médicaments. « Il faudrait quand même que tu en consommes une très grande quantité, nous rassure Julia. Mais c’est sûr que l’atelier ne sera pas dangereux! »