
Des chercheurs du Centre d’innovation sociale en agriculture de Victoriaville (CISA) et du département Sociétés, territoires et développement de l’UQAR se sont associés pour mener une recherche avec les acteurs du milieu à partir d’une expérience participative qui a pour nom « laboratoire ouvert vivant » (LOV). Il s’agit d’une forme de mobilisation qui s’inscrit dans une démarche de partage des savoirs afin de répondre aux besoins exprimés par les participants et les participantes. Le rôle des universitaires consiste à accompagner et à soutenir les acteurs dans des projets de remise en culture des terres agricoles dévalorisées (TAD), en friche ou sous-exploitées. Trois LOV ont été créés dans le Bas-Saint-Laurent.
Dans le Témiscouata, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) et la municipalité d’Auclair ont sollicité le soutien du groupe de recherche afin de lutter contre l’enfrichement du territoire. Après quelques rencontres, le choix a été fait d’élaborer collectivement un grand projet intégrateur orienté vers l’éducation et la formation pour l’ensemble du territoire. On met ici l’accent sur l’importance de donner le goût de se lancer en agriculture et d’acquérir les compétences pour le faire, quels que soient l’âge et le niveau de formation. Au fil des rencontres, la municipalité d’Auclair s’est proposée pour être un lieu d’expérimentation de cette approche globale. Une rencontre sera prochainement organisée avec la population pour coconstruire et mettre en œuvre collectivement une vision du projet au sein de la municipalité.
Un LOV a vu le jour dans Les Basques, autour de l’Atelier de transformation agroalimentaire des Basques (ATAB). Les orientations principales se définissent ici autour de la consolidation de la filière existante et favorisent notamment l’installation de nouvelles exploitations pour répondre aux besoins grandissants des transformateurs. Le défi est d’attirer de la relève et de favoriser son intégration aussi bien dans la filière socioéconomique en développement que dans le territoire des Basques. Enfin, un troisième LOV a été créé dans La Mitis.
Le goût de s’ouvrir
Que ce soit pour participer à un projet existant, pour proposer un nouveau projet dans le cadre d’un des laboratoires ou pour lancer un LOV dans un nouveau territoire, toutes les initiatives sont les bienvenues. Chaque projet se déroule sur des étendues variables quant aux territoires ruraux et aux temporalités, et les acteurs qui y participent peuvent se mobiliser pour des durées et des contributions différentes et multiples, selon les volontés de chacun et les besoins du projet. La seule exigence, en fait, c’est d’avoir le goût de s’ouvrir et de se sentir vivant.
*Celles et ceux qui souhaitent participer aux LOV ou proposer un projet peuvent contacter Steve Joncoux (steve_joncoux@uqar.ca) ou Mario Handfield (mario_handfield@uqar.ca).