
Les citoyens de Saint-André dans la MRC de Kamouraska vivent avec certaines problématiques étroitement liées à l’emplacement géographique, on peut penser à la démographie, à l’économie, à l’environnement, etc. Toutefois, la petite municipalité, qui pourrait paraître fragile, tente de relever ces défis de manière originale et dynamique. De nombreux éléments ont été mis en place afin de contourner certaines difficultés, tout en mettant la nature au cœur des préoccupations.
Dans un entretien réalisé avec Le Mouton Noir, le maire de Saint-André, Gervais Darisse, parlait avec fierté de certaines réalisations. L’une d’entre elles est la digue de sécurité, communément appelée l’aboiteau, qui a été érigée afin de prévenir les submersions maritimes. La digue longe tout le village et protège les infrastructures. Sur un plan plus culturel, la bibliothèque municipale a été réaménagée à l’automne 2018 dans le but d’en améliorer l’accessibilité. D’autre part, l’amélioration des services de sécurité incendie a permis de construire un centre pour personnes âgées. En fait, le renouvellement du système d’aqueduc assure la qualité des services incendie jusqu’à l’endroit où se situe le nouvel établissement, ce qui constitue une réalisation importante, étant donné que la population âgée prédomine. « On ne peut pas empêcher le vieillissement », s’exclame Gervais Darisse, mais on peut, dit-il, adopter des résolutions politiques qui répondent aux besoins des aînés.
On pourrait s’en étonner, mais depuis 2016, la municipalité connaît une hausse démographique. Gervais Darisse explique cette augmentation par l’arrivée de familles qui viennent s’installer à Saint-André. Selon lui, certaines valeurs bien ancrées dans la municipalité ont un effet attractif : « On essaie d’avoir un milieu le plus écologique possible. On est soucieux de l’environnement. » De plus, le centre de loisirs, par l’arrivée de jeunes nouveaux membres, participe de cet effet. Le maire confirme que ces jeunes individus permettent de « s’adapter aux nouvelles réalités ».
L’écotourisme est un autre élément incontournable qui caractérise Saint-André. La Société écologique des battures du Kamouraska, un organisme à but non lucratif bien implanté à Saint-André, veille à protéger le territoire et à promouvoir des activités touristiques qui mettent en valeur la nature, comme le camping, la randonnée, l’escalade ou le kayak de mer. Profiter du plein air concorde ainsi avec le respect des milieux naturels.
Tous ces éléments prouvent que des petites municipalités comme Saint-André peuvent faire preuve de créativité. Elles se démarquent par des projets qui répondent aux besoins des citoyens dans le respect de la nature. Une idée s’impose peu à peu à travers ce dynamisme : et si les milieux précaires rimaient malgré tout avec avenir?