
Le 8 juin dernier, au Témiscouata, plus de 35 personnes se sont mobilisées afin d’échanger sur le projet Jardins collectifs : un jardin pour demain, un projet rassembleur au cœur des priorités de la MRC.
Le projet des jardins collectifs est né d’une collaboration entre la coordonnatrice de la maison des jeunes Entre-Deux de Témiscouata-sur-le-Lac, Suzie Cloutier, et Mona Dubé, directrice de Re-Source Familles. Lors d’une rencontre COSMOSS, toutes deux se sont entendues sur l’idée de développer des jardins collectifs dans le but de récolter des légumes et d’en faire des purées pour bébés. Toutefois, en septembre 2016, les deux initiatrices ont déposé un devis d’intention beaucoup plus élaboré. De fil en aiguille, d’autres partenaires se sont greffés au projet par lequel on souhaite nourrir la grande famille du Témiscouata.
Chacune des municipalités engagées dans le projet a l’occasion de prendre sa place et sa couleur. Depuis l’implantation du projet, onze municipalités ont consolidé ou entrepris des démarches pour l’aménagement d’un jardin en créant des partenariats avec des organismes et des entreprises de la région.
Un jardin,
une municipalité, une couleur
À Lac-des-Aigles, la mobilisation de la population est remarquable. L’arrivée du jardin communautaire répond visiblement à un besoin de socialisation et de rencontres autour d’un projet commun : aménager un jardin à leur image.
La municipalité de Packington a mandaté deux bénévoles, dont une membre du Cercle de Fermières, pour encadrer les jeunes de l’école primaire et des camps de jour qui participent à l’élaboration des jardins. Des bacs en hauteur ont été créés pour faciliter le travail des tout-petits.
À Pohénégamook, le jardin communautaire a pris vie lors du 100e anniversaire de Sully. Un comité formé pour l’occasion et un groupe de citoyens se sont mobilisés afin d’assurer le bon déroulement du projet, tous sont unis par une volonté de développer un milieu de vie où des fleurs et des arbres fruitiers marqueront les espaces du jardin qui ont été inaugurés le 28 juin dernier.
À Dégelis, pour une deuxième année, une dizaine de jeunes de la maison des jeunes entretiennent le jardin pendant l’été et, à l’automne, ils participent à des ateliers de production d’herbes salées et offrent une partie de leurs récoltes aux cuisines collectives de Dégelis.
À Rivière-Bleue, plusieurs jardiniers bénévoles en collaboration avec le service des loisirs de la municipalité travaillent au jardin communautaire en exploitation depuis neuf ans. Ils enseignent l’art du jardinage aux enfants de l’école primaire et du camp de jour. Les enfants démarrent les semis en classe et sèment et récoltent en groupe.
Les jardins de Saint-Honoré sont entretenus par les jeunes de l’école primaire en collaboration avec la Villa, une maison pour personnes âgées. C’est une excellente initiative pour rapprocher deux générations qui gagnent à se côtoyer. L’Oasis des Aînés de Saint-Eusèbe a également développé une association avec l’école primaire et les camps de jour afin de créer un lien intergénérationnel et favoriser la transmission des savoirs.
La municipalité de Saint-Pierre-de-Lamy souhaite développer un milieu de vie sain pour ses citoyens, de même que Saint-Louis-du-Ha! Ha! qui n’en est pas à sa première année et qui prévoit dynamiser le jardin existant pour favoriser les rencontres et les liens.
À Saint-Michel-du-Squatec, le Club des 50 ans et plus pilote un projet de jardin en collaboration avec le Groupe Lebel qui a financé la production de bacs en bois. Quinze espaces et un jardin au sol sont disponibles pour les citoyens. La transmission des connaissances et le renforcement des liens sont leurs principales motivations.
Finalement, à Témiscouata-sur-le-Lac, deux jardins sont au cœur d’un projet collectif. À Notre-Dame-du-Lac, une serre installée derrière l’école primaire permet aux enfants qui fréquentent l’école et le camp de jour de s’initier au jardinage. À Cabano, le jardin du Vieux Couvent s’est transformé en espace convivial où l’on resserre les liens entre les membres de la communauté.
Souhaitons que ces belles initiatives deviennent un modèle pour d’autres municipalités du Bas-Saint-Laurent.