
En 2012, des organismes communautaires, publics et parapublics se sont regroupés pour former le Collectif pour la solidarité et l’inclusion sociale dans le cadre de l’Alliance pour la solidarité et l’inclusion sociale lancée par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Dès le départ, l’autonomie alimentaire a été identifiée comme enjeu prioritaire et le soutien à la création de jardins communautaires et collectifs a été inscrit au plan de travail. Dans l’ensemble, tous souhaitaient que ces jardins soient un lieu de production maraîchère, mais aussi un espace de rencontres et de partage. On voulait aussi que ces jardins fassent germer d’autres projets et que chaque citoyen et chaque citoyenne puisse vivre le plaisir de manger ce qu’il ou elle produit.
C’est dans cet esprit qu’un soutien aux jardins existants et au démarrage de nouveaux groupes de jardiniers est offert depuis plus de cinq ans. Jusqu’à maintenant, dix groupes de jardiniers ont reçu de l’accompagnement, un démarrage est en cours et de nombreux bacs surélevés ont été installés sur le territoire.
Pour assurer l’accompagnement, une animatrice à la vie collective des jardins est engagée durant la saison estivale. Elle mobilise les jardiniers pour le démarrage de jardins au printemps et leur propose les outils nécessaires à la bonne gestion d’un jardin communautaire. Elle peut aussi donner des ateliers, par exemple sur le jardinage écologique et la transformation alimentaire. Puisque le projet s’inscrit dans une approche de solidarité et d’inclusion sociale, l’animatrice aide les jardiniers à créer un espace inclusif : par exemple certains jardins réservent des parcelles au camp de jour tandis que d’autres possèdent des bacs surélevés pour permettre aux personnes à mobilité réduite de jardiner. Enfin, certains jardins partagent leurs surplus de récolte avec des personnes dans le besoin !
Soutenir les initiatives comestibles
Un tel déploiement qui s’inscrit dans la durée ne pourrait se faire sans de nombreux partenariats. La Corporation de développement communautaire participe aux rencontres d’orientation du développement et de la pérennité des jardins et est aussi fiduciaire du financement accordé aux jardins. Un autre partenaire majeur est le CISSS du Bas-Saint-Laurent CLSC de Rivière-du-Loup et de Saint-Épiphane, lequel compte des organisatrices communautaires, une agente de prévention et de promotion des saines habitudes de vie et une nutritionniste qui encadrent l’animatrice, font la promotion du projet et soutiennent les activités complémentaires liées aux saines habitudes. En 2016, un partenariat a été établi avec la Société d’horticulture de Rivière-du-Loup qui a pris en charge de la gestion des inscriptions et du budget pour deux jardins communautaires. Enfin, la Ville de Rivière-du-Loup offre un grand soutien pour le développement et la consolidation des jardins en participant aussi aux rencontres d’orientations pour la pérennité des jardins et le développement de nouvelles initiatives comestibles! C’est aussi le cas dans l’ensemble des municipalités du territoire où les groupes de jardiniers peuvent compter sur le soutien municipal, sur l’appui d’associations locales et d’entreprises du milieu.