Champ libre

Et de deux pour Equse

Par Marco Gagnon le 2014/09
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Et de deux pour Equse

Par Marco Gagnon le 2014/09

Commençons par un cours de prononciation de base. Equse se prononce « Équiouze ». Originaire de Rimouski, le groupe a vu le jour en 2012. Quatre comparses avaient la ferme intention de former un groupe de reggae. La chimie entre les membres s’est installée rapidement et les a menés ailleurs. Leurs improvisations musicales les ont aidés à se forger une identité propre, un son plutôt unique, planant et atmosphérique. Au sein de la formation rimouskoise, la musique s’écrit en commun. Les textes coulent principalement de la plume de Jean-Raphaël Côté, aussi guitariste et chanteur.

En plus d’ajouter sa voix sur l’album, Gabriel Turcotte est batteur et percussionniste. Le trio est complété par Alexandre Robichaud qui est à la barre des claviers et des synthétiseurs, à la trompette et à la basse, en plus de faire entendre sa voix.

Si certains musiciens sont autodidactes comme Côté, les autres sont issus du programme de musique jazz-pop du Cégep de Rimouski. Le choix de la langue de Shakespeare s’est fait naturellement pour l’auteur Jean-Raphaël Côté. L’anglais est la langue de son inspiration et surtout la langue de la musique qu’il affectionne.

Le premier album Earthquake Under Subtle Elements loge sous la bannière du rock progressif. L’opus enregistré au studio Le Pantoum à Québec a été lancé en 2013. Quelques 750 copies ont été vendues, un chiffre appréciable pour un album autoproduit.

Pour son second enregistrement, Equse a fait appel au financement populaire. Plusieurs plateformes en ligne ont vu le jour depuis quelques années permettant à qui le désire de faire appel au public pour financer un projet. Les mécènes peuvent recevoir quelques cadeaux et privilèges, obtenir un album avant sa sortie en magasin par exemple. La récolte d’Equse s’est faite par l’entremise de haricot.ca, le premier site québécois dédié à cette fin. Les membres du groupe souhaitaient amasser la somme de 2 000 $, ce qu’ils ont réussi un mois avant l’échéance.

Sept jours durant, les musiciens ont transformé un chalet de l’Anse-au-Sable à Rimouski en véritable studio. Les troubadours avaient aussi invité un ami, Antoine Létourneau-Berger, qui a enregistré les précieuses mélodies.

Si le premier album était plutôt homogène, le second est plus hétéroclite. Si la racine rock progressif est toujours la même, il s’y greffe plusieurs influences. On aura envie d’accoler l’étiquette funk à une pièce, folk à une autre et une troisième nous rappellera le reggae. Le résultat est joyeux et dansant. Les Rimouskois ont signé avec le label Note Musik, ce qui leur assure une distribution d’un océan à l’autre.

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