Actualité

Las estrellas fugaces

Par Julie Tremblay le 2012/06
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Las estrellas fugaces

Par Julie Tremblay le 2012/06

Il y a les étoiles filantes, et il y a celles qui s’allument, soir après soir. Celles qui veillent et qui ensemble, éclairent le ciel, à toutes les nuits. À 3400 mètres d’altitude, les étoiles paraissent si près qu’on en oublie le corps meurtri par les 7 heures de route qui nous ont menés jusque là, si près du ciel et de quelque chose d’autre qui ne s’explique pas.

Il y a cet homme au visage ridé et au chapeau de paysan qui nous attend. Il nous attend pour nous montrer comment on fait la panella, le sucre de canne. D’abord, on presse la plante pour en extraire le jus, puis on la fait bouillir dans d’immenses marmites, comme le sirop d’érable. Ensuite, il faut brasser, brasser et brasser encore, jusqu’à ce que le sucre durcisse. L’air est sucré et les enfants tendent leurs mains, tout sourire, pour pouvoir (plusieurs fois de suite!), y goûter.

Il y a aussi cette femme qui nous a préparé de la soupe, parce qu’en montagne, il fait froid. Les enfants nous regardent, curieux, posent des questions. Quand viendra le temps de dormir, ils s’entasseront avec leurs parents dans le même lit pour que nous, les visiteurs, puissions dormir sous leur toit.

Il y a le chant des coqs qui commence tard dans la nuit, la voix d’un homme au lever du soleil qui vient acheter sa panella-de chez lui, il a vu la fumée hier- et il y a le café chaud qui nous attend au petit matin.

Il y a des chemins difficiles, mais il y a de beaux moments. Les gens que nous rencontrons ici sont des étoiles fugaces. Il passent vite, mais nous éblouissent longtemps.

***

Le projet Reporters Nord-Sud de la consommation responsable est un projet du CIBLES, le Carrefour international pour l’engagement social, et a été rendu possible grâce à l’appui, entre autres, du Fond régional d’investissement jeunesse,  des Offices internationaux du Québec pour les jeunes et de la Fondation Village Monde.

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