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Mes vœux du Nouvel An

Par Pierre Landry le 2012/01
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Mes vœux du Nouvel An

Par Pierre Landry le 2012/01

En ce début de la nouvelle année, il faut savoir se montrer conciliant, oublier les vieilles rancœurs et les querelles stériles, tendre une main amicale à ceux qui nous ont offensés et présenter une joue droite réceptive à nos frères humains qui se sont amusés à nous fracasser la gauche tout au cours des mois qui viennent de s’écouler. C’est pourquoi j’ai décidé de mettre un bémol à mes atermoiements, une sourdine à mes hauts cris, un peu de vaseline entre l’os et la jointure. C’est donc dans cette perspective lénifiante qu’il me fait plaisir de transmettre mes vœux les plus calorifiques à certains joueurs de la scène politique, en commençant naturellement, à tout saigneur tout honneur, par M. Harper et sa ludique bande de conservateurs.

M. Harper – Je vous souhaite une partie de pêche extrême, en compagnie, bien sûr, du ministre de la Défense, Peter MacKay, et de tous les membres de votre cabinet. Il se pourrait cependant que la fête soit gâchée par certains irritants. En effet, après avoir blasté Kyoto, il serait prévisible que la réalité vous rattrape, que les poissons aient déserté le lac, voire même que le lac n’existe plus ou, qu’au contraire, ses eaux se soient tellement gonflées que votre embarcation reste accrochée à quelque tête d’épinette. Vous savez, les changements climatiques, même si on pense que ça n’existe pas, ça peut jouer des tours quand même ! C’est pas parce qu’un cheval porte des œillères que l’autobus qui s’apprête à lui rentrer dedans par en arrière à 100 km/h n’est qu’une vue de l’esprit ! Votre séjour pourrait aussi être troublé par la présence d’un chantier de construction en pleine effervescence dans un boisé environnant : une belle prison toute neuve, parfaitement adaptée pour jeunes contrevenants. Mais là, je fais sans doute fausse route. Je n’ai pas de peine à vous imaginer à la fin de la journée, en présence de votre bon ami le sénateur Boisvenu et de vos autres collègues rétrogrades unilingues anglophones, un bon verre de scotch à la main, en train de saliver à la vue de ces murs de béton qui s’érigent et des barreaux qui masquent les fenêtres du beau bâtiment tout neuf payé par la province. Ah ! Ce sont souvent les plaisirs les plus simples qui sont les plus gratifiants, surtout lorsque notre vision est elle-même des plus simplistes ! Une ombre au tableau cependant : aucun hélicoptère Cormorant n’est disponible et les F-35 ne sont pas encore arrivés. Dommage ! Vous devrez passer le reste de votre vie dans la forêt, vous et votre bande de joyeux suiveux ! Heureusement que chacun a une photo de la reine dans son portefeuille ! Bye ! Bonne éternité !

M. Charest et Mme Marois – Indissociables aux yeux de l’Histoire, tout comme Pierre Elliot Trudeau et René Lévesque, je leur souhaite à court terme une retraite commune, bien que plus ou moins méritée, c’est selon. Je les imagine tous les deux engagés dans une partie d’échecs sans fin, un jeu dans lequel chacun excelle à sa façon. Ça se passerait quelque part dans le Sud, parce que le Nord, c’est bien beau pour ce qui est d’essayer de refaire un petit Duplessis de soi en bradant nos ressources premières, mais ça demeure quand même encore un peu frisquet, surtout quand on a conservé un fond un tant soit peu douillet. Tout en déplaçant un pion ou en avalant le fait qu’on ne deviendra jamais la reine ou qu’on a fait un fou de soi, l’un et l’autre pourraient de temps en temps jeter un coup d’œil à l’écran télé voir comment les Nordiques s’en tirent. « Ah ! le bel amphithéâtre, dommage que c’est à cause de lui que j’ai perdu ma job ! » pourraient-ils soupirer tous les deux, Mme Marois pour les raisons qu’on connaît, M. Charest parce qu’il a dû accrocher ses patins après un autre scandale où l’une de ses ministres aurait essayé de vendre le projet comme une garderie géante pour le bénéfice des membres du Parti. Amusez-vous bien tous les deux, mais attention, Mme Marois, M. Charest pourrait chercher à tricher à l’occasion…

M. François LegaultDo not pass Legault, do not collect 200 $ ! Entre l’arbre et l’écorce, ménageant la chèvre et le chou, misant sur le beurre et sur l’argent du beurre, à moitié ci à moitié ça, à la fois yin, à la fois yang, je souhaite à M. Legault pour 2012 un beau tandem Bixi, des lunettes roses double vision, la dualité linguistique, le pont entre Hull et Ottawa, une utopie bicéphale, des jumeaux bilingues, deux bretelles d’autoroute pour tenir ses culottes constitutionnelles, une souris verte et puis bof, laissez donc faire.

M. Gilles Duceppe « Venez divin Messie-e… » Sans blague, M. Duceppe, il y a des moments dans l’histoire d’un peuple où on a besoin d’une personne intègre et crédible pour remettre les pendules à l’heure et redonner un peu d’espoir là où tout sombre dans la grisaille, dans le déni et dans le cynisme. Je nous souhaite le plus beau des cadeaux : vous voir oublier l’affront que nous vous avons fait subir le 2 mai dernier et accepter de reprendre enfin du service…

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