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Le défi de choisir

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Le défi de choisir

Chaque année, durant la semaine de la santé mentale du 2 au 8 mai, le Mouvement Santé mentale Québec met de l’avant une des 7 astuces1 pour protéger sa santé mentale et celles des personnes qui nous entourent. L’astuce de cette année est « Choisir ». Kyliane Guay, intervenante en promotion et prévention de l’organisation Santé mentale Québec — Bas-Saint-Laurent (SMQ-BSL) explique pourquoi et elle présente les objectifs de cette campagne de promotion de la santé mentale.

Afin d’expliquer le thème « choisir », Kyliane Guay explique que les gens ont souvent tendance à s’appuyer sur l’avis des autres pour prendre certaines décisions qui affectent leur vie. Ils vont aussi faire choisir les autres en premier, au lieu de se prioriser, selon leurs besoins ou leurs limites. Le thème « choisir » au quotidien amène la notion d’être plus autonome dans ses choix.

« Dans les choix que je peux faire, il est où mon pouvoir d’agir ? Des fois, quand on vit une problématique autour de nous, on pense qu’on n’a pas de contrôle sur la situation, on pense qu’on ne peut rien changer, alors qu’il y a des choses qu’on peut faire, il y a des choses qu’on peut contrôler, et c’est là-dessus qu’il faut se concentrer, alors c’est le temps de choisir », soulève l’intervenante.

Dans le cadre de la campagne, l’organisation a prévu plusieurs activités, dont une conférence populaire en ligne, le 4 mai à 19 h, qui abordera les différents angles de la notion de choisir.

La santé mentale, c’est l’affaire de tous

Pour l’intervenante, l’objectif de la semaine de la santé mentale est d’amener une réflexion chez les gens autour de la santé mentale afin qu’ils se demandent comment ils peuvent mieux en prendre soin. Elle rappelle aussi que « la santé mentale, c’est l’affaire de tous ».

En effet, environ 55 % des travailleurs des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes vivraient avec au moins une difficulté de santé mentale, selon une étude intitulée « Portrait 2022 de la santé des travailleuses et travailleurs de PME au Canada »2. Il apparaît aussi que 52 % des travailleuses et travailleurs estiment que la santé psychologique n’est pas priorisée de façon adéquate ou suffisante dans la PME qui les emploie. La santé mentale est ainsi autant une question individuelle que collective.

Une santé mentale positive

L’objectif est aussi de déconstruire la notion selon laquelle la santé mentale est forcément une problématique : « On veut vraiment répandre la bonne nouvelle. On veut enlever le tabou selon lequel, la santé mentale c’est nécessairement des problèmes, c’est nécessairement négatif. On veut dire aux gens que la santé mentale, ça peut être beau, ça peut être bon, et on a intérêt à en prendre soin au quotidien », indique madame Guay.


[2] L’étude est basée sur une enquête par questionnaire en ligne réalisée en février 2022 auprès de 2500 personnes qui travaillent dans une entreprise de moins de 500 employées et employés

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