
C’est une première au Bas-Saint-Laurent : la MRC du Témiscouata est en train d’installer un réseau de bornes électriques pour vélos, dans le but d’attirer les amateurs de bicyclettes électriques, ou d’inciter certaines personnes à s’y mettre.
Sept bornes vont être mises en fonction d’ici peu aux quatre coins de la MRC. Ainsi, on pourra recharger son vélo à Témiscouata-sur-le-Lac, Dégelis, Pohénégamook, Saint-Jean-de-la-Lande et Squatec.
Pour financer cette opération, la MRC utilise de l’argent provenant du Fonds régions et ruralité du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Dépendamment de leur puissance, les bornes peuvent coûter jusqu’à 12 000 $. Guylaine Sirois, préfète du Témiscouata, estime être en mesure d’en payer 24 avec les 180 000 $ qui ont été réservés à cette fin. Toutes les municipalités de la MRC vont donc pouvoir s’en offrir dans les prochains mois.
Pour Mme Sirois, cet investissement est judicieux car la pratique du vélo électrique prend de l’ampleur. « Ça fait son petit bonhomme de chemin, explique-t-elle. C’est un peu comme quand on avait installé le premier circuit de recharge pour les véhicules électriques : on était les premiers au Bas-Saint-Laurent à faire ça, les gens nous trouvaient fous car il y avait peu de voitures électriques à l’époque. Puis l’effervescence est venue, et on a vu qu’on avait été des précurseurs. »
Tous les types de cyclistes seront satisfaits
Il s’agit aussi d’ajouter une option reliée au cyclisme dans la MRC, qui dispose déjà du sentier du Petit Témis et de circuits de BMX, et qui est également prisée par les amateurs de compétition – ses nombreuses côtes sont un lieu idéal pour s’entrainer.
Avec le nouveau réseau de bornes, Guylaine Sirois espère donc attirer des cyclotouristes, mais aussi inciter certaines personnes âgées à enfourcher de nouveau une selle : « Le vélo électrique redonne le goût à certains, qui pensaient ne plus être capables de faire du vélo, de sortir et de profiter de beaux panoramas. » Les panoramas en question sont souvent accessibles seulement au prix d’une dure ascension, mais avec l’aide d’un moteur, monter n’est plus un problème.
À terme, certains circuits devraient être mis en place, comme le tour du lac Pohénégamook. On verra aussi de nouvelles bandes cyclables apparaître même en pleine nature, par exemple sur la route 289 entre Pohénégamook et Rivière-Bleue.
Les municipalités se sont assurées qu’un maximum de modèles de vélo peuvent être rechargés à chaque borne. Puisqu’il faut plus d’une heure pour faire le plein de la batterie, la plupart de ces équipements ont plusieurs branchements, afin que des petits groupes de cyclotouristes puissent les utiliser en même temps.