Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je peux être chialeux. J’ai une opinion sur tout et je la livre à qui veut bien l’entendre… On pourrait dire que, dans le cadre de mon travail de rédacteur en chef d’un journal d’opinion, c’est normal de critiquer, de remettre en question et même de chialer, mais j’ai pris l’habitude de ne pas critiquer les sujets que je ne possède pas, à propos desquels je n’ai qu’une opinion vague, sans véritables arguments. Je crois que plusieurs utilisateurs de réseaux sociaux devraient faire de même.
Je n’ai pas beaucoup écrit sur la pandémie par exemple. Je ne suis ni un élu ni un scientifique. J’ai bien sûr des questions plein la tête, mais je les garde presque toutes pour moi, car elles n’apporteraient rien au débat.
Mais permettez-moi de me livrer, et ce, même si vous ne voulez pas m’entendre. Je ne serai ni le premier ni le dernier. Je n’en peux plus d’entendre les gens chialer. C’est dit!
Nous vivons une situation extraordinaire, certes. Il faut donc des mesures exceptionnelles. Qui sommes-nous pour affirmer que les décideurs ont tort? C’est vrai qu’on peut penser qu’il y a beaucoup d’improvisation et de décisions arbitraires et illogiques… Ouin pis? Je refuse de croire aux différents complots et je refuse de penser qu’on nous veut délibérément du mal.
Un couvre-feu… et puis après? Tout est fermé, que voulez-vous faire après 20 h en ville qui ne peut pas attendre au lendemain?
Je suis le premier à réclamer la liberté, la justice sociale, l’équité et tutti quanti. Mais on parle d’un virus mortel qui se balade dans l’air qu’on respire.
J’arrive à peine à respirer avec le criss de masque, j’ai les mains en sang, trop de Purell… Mais je respecte les consignes.
Je dis souvent que je déteste la résilience. Selon moi, il ne faut pas s’habituer à un phénomène négatif qui nous frappe pour mieux rebondir. Il faut, au contraire, le dénoncer et se battre pour le changer. Mais dans le cas de la pandémie, c’est différent. Nous ne sommes pas armés pour nous battre contre ce virus. Alors soyons résilients, patients et surtout respectons les maudites consignes pour retrouver notre vie habituelle au plus coupant!
Regardez des films, des séries, des documentaires, lisez des livres, des articles de journaux crédibles, jouez dehors… Moins de magasinage ne peut avoir que du bon pour votre portefeuille et pour la planète.
Si les cabochons qui ont participé à des fêtes privées au cours des dernières semaines avant l’arrivée du couvre-feu s’étaient abstenus… Il n’y aurait pas eu de couvre-feu. Arrêtez de chialer et prenez conscience de la chance qu’on a d’être au Québec où les mesures sanitaires sont applicables sans être trop restrictives. Dans certains pays très populeux et plus pauvres, c’est carrément impossible.
Je suis tanné d’entendre chialer sur tout et sur rien. Remarquez bien la date, je ne dirai plus jamais ça, mais dans le cas de la pandémie, Mouton Noir ou pas, il faut rentrer dans le rang. Il sera toujours temps de faire le point et de critiquer quand la situation sera revenue à la normale. Question de mieux préparer une prochaine pandémie. Car selon les spécialistes, ce n’est que le début.