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Hommage à Luce Balthazar

Par Marc Simard 2 le 2019/09
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Hommage à Luce Balthazar

Par Marc Simard 2 le 2019/09

Quand on demande à la directrice générale du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent comment elle a réagi quand on lui a décerné un prix pour l’ensemble de son œuvre, on la sent rougir (même au bout du fil). « Je ne travaille pas en fonction des reconnaissances. Je ne carbure pas à ça », dit Luce Balthazar. Le 11 juin dernier, pour souligner ses 20 ans, le Réseau des femmes en environnement a reconnu les efforts et le mérite de cinq Québécoises qui œuvrent dans différents domaines liés à l’environnement. Pour sa part, Luce Balthazar travaille au Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CRE BSL) depuis plus de 30 ans. Ses combats sont multiples. Elle soutient toutefois que son principal cheval de bataille demeure le réchauffement climatique.

Forêt et pesticides

« À mon arrivée au Conseil régional de l’environnement, les forêts étaient traitées de façon démesurée aux pesticides, c’était ridicule! J’ai tout de suite sauté sur l’occasion pour en faire un de mes premiers dossiers. » En 1990, la situation avait déjà beaucoup changé. Luce Balthazar n’hésite pas à dire que ce fut une belle réussite pour les groupes environnementaux et la santé des forêts. L’utilisation de pesticides est devenue marginale. Ce ne fut évidemment pas la seule victoire de madame Balthazar et de ses collègues. Elle se dit fière de la réalisation de plus d’aires protégées. La création des parcs du Témiscouata et du Bic représente aussi des trophées. « Je dois aussi mentionner la création du parc marin Saguenay-Saint-Laurent, on y protège de plus en plus le béluga et on connaît mieux la colonie. »

Moins de voitures svp

Luce Balthazar s’indigne devant la prolifération des gros véhicules VUS et la multiplication des voitures alors que la planète s’épuise. Elle travaille donc à l’amélioration et à la promotion du transport en commun. « Il y a un manque flagrant de volonté, autant de la part des consommateurs que des politiciens. Je crois qu’il devrait y avoir une campagne de sensibilisation auprès des acheteurs de gros véhicules du même genre que celle que l’on voit sur les paquets de cigarettes. »

Quand enfin on demande à Luce Balthazar si elle est optimiste ou pessimiste quant à l’avenir de la planète, elle hésite. C’est un mélange des deux, dit-elle. Il y a eu beaucoup d’amélioration sur plusieurs plans ces dernières années (recyclage, utilisation du plastique, etc.), mais force est de constater qu’il y a encore beaucoup à faire. Il n’est peut-être pas trop tard, il faut cependant agir rapidement et collectivement selon elle. « J’arrêterais de m’investir et de militer si je croyais qu’il n’y avait plus rien à faire! »

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