En ce début d’année, il est de mise de parler des événements qui retiendront l’attention des médias et de la population en 2019.
Politique provinciale
Pendant la campagne électorale de l’automne dernier, François Legault et ses troupes se sont engagés à plusieurs reprise à modifier le système de votation. La CAQ parlait alors d’implanter un mode de scrutin proportionnel mixte. Le problème, comme l’ont dit plusieurs spécialistes, c’est que cette façon de faire nuirait à des partis comme la CAQ qui n’aurait peut-être pas eu une telle majorité à l’Assemblée nationale avec un suffrage proportionnel.
Que fera Legault? On peut facilement présumer que le dossier ne sera pas mis sur la voie rapide.
Par ailleurs, la maternelle dès quatre ans, l’environnement et les signes religieux devraient tenir la CAQ bien occupée en 2019.
Élection fédérale
Le Justin Trudeau national aura fort à faire pour rester au pouvoir à quelques mois du scrutin. Non seulement il a fait un fou de lui à plusieurs reprises lors de voyages diplomatiques mais il a pris des décisions pour le moins ridicules dans le domaine de l’exploitation et du transport du pétrole. Si la population lui pardonnait son air niais et sa bonhomie aux premières lueurs de son mandat, aujourd’hui la donne a changé. Après quatre ans au pouvoir, le premier ministre devrait être plus solide, plus lucide et plus visionnaire. Mais qui pourrait prendre sa place aux prochaines élections?
Selon Radio-Canada, « c’est sur le Québec que le PLC misera à la prochaine élection pour réaliser des gains. Les libéraux y voient un potentiel de croissance alors que le NPD est en baisse dans les sondages et que le leadership de son chef Jagmeet Singh est critiqué. »
Les députés libéraux savent que l’arrivée de la nouvelle formation de Maxime Bernier pourrait aussi brouiller les cartes pour les conservateurs dans des circonscriptions clés du Québec.
Toujours selon Radio-Canada, il faut s’attendre à beaucoup entendre le nom « Harper » dans les attaques visant Andrew Scheer au cours des prochains mois. En caucus, les troupes libérales se sont entendues pour continuer d’associer le nom de l’ancien premier ministre aux politiques de son successeur.
« Ce que vous entendez de la voix de M. Scheer, c’est l’écho de M. Harper et je pense que les Canadiens et les Canadiennes ont déjà une bonne idée de ce que ça veut dire », affirme François-Philippe Champagne, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités.
Politique internationale
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement américain est paralysé (shutdown). L’entêtement du dictateur Trump à vouloir construire son mur entre les États-Unis et le Mexique pourrait laisser des traces indélébiles au sein de l’administration. Le problème c’est que même après plus de deux ans de régime républicain, une grande partie de la population est toujours derrière Trump. Si on se base sur les faits et gestes passés du président, on peut craindre qu’il aille jusqu’au bout et réussisse à terminer son mur de la honte. Le sort des réfugiés en provenance du Mexique ou d’autres pays sud-américains sera de plus en plus incertain. Des dizaines de morts sont à envisager.
Militantisme
En 2019, il y a fort à parier que la fibre militante sera titillée par le comportement des gouvernements et des grandes entreprises. Déjà, les actions des Gilets jaunes en France donnent le ton. Les écologistes aussi auront du pain sur la planche. Mais il faudra d’abord convaincre des milliers de personnes que le réchauffement climatique est bien réel et pourquoi pas, que la Terre n’est pas plate…