Champ libre

J’ai un œil tant mieux. Deux oreilles c’est pareil.

Par Véronique Lavoie le 2015/01
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Champ libre

J’ai un œil tant mieux. Deux oreilles c’est pareil.

Par Véronique Lavoie le 2015/01

Du 16 novembre au 1er février, le Musée régional de Rimouski héberge un lapin pas comme les autres avec l’exposition Lapincyclope de Jonathan Plante. Principalement destinée aux enfants de trois à 12 ans, cette exposition qui est en quelque sorte une forme d’initiation à l’art joue également avec des références à l’histoire qui combleront les grands.

Comme dans une petite escapade, les visiteurs font diverses haltes en commençant par la découverte du fameux Lapincyclope à travers une vidéo narrée et en stop-motion (animation image par image). Bien assis sur la pelouse, comme pour un pique-nique en plein été, on rencontre une communauté de lapins qui fuit un renard en sautant dans leur terrier et on apprend pourquoi ces herbivores ont seulement deux dents et autant d’imagination.

Après la projection, les enfants découvrent des œuvres qui jouent avec les perceptions visuelles. Le jeu avec le mouvement est au cœur de cette exposition de par plusieurs anamorphoses qui se caractérisent par des images qui bougent différemment selon leur position. L’interaction avec un miroir cylindré attire particulièrement l’attention en réfléchissant une horde de lapins qui font assurément sourire petits et grands avec des références à Rodin, notamment à son œuvre Le baiser.

Place, ensuite, à l’exploration de l’atelier du Lapincyclope, tapissé de cercles où il s’entraîne à bondir dans son terrier. En réalité, ces cercles servent à un jeu d’associations avec des artistes qui ont marqué l’histoire de l’art à différentes époques, Léonard de Vinci ou Pollock, par exemple. Une façon ludique de sensibiliser les jeunes à l’art et de rafraîchir la mémoire des plus vieux! Outre des formes parsemées de poils et de traces de lapins, l’atelier présente un gigantesque livre où, encore une fois, plusieurs trompe-l’œil et illusions apparaissent au fil des pages. Les enfants peuvent tenter de résoudre l’énigme d’une image impossible, devenir des petits lapins en mettant des lunettes 3D ou en manipulant un thaumatrope (ou, comme le disait l’une des animatrices, « une tomate plus trope ») qui joue sur l’illusion et crée un mouvement en continu. Dans ce cas-ci, l’enfant fait tourner un bâton de bois comme s’il tentait d’allumer un feu, ce qui crée l’image d’un lapin qui entre et sort de son terrier.

Pour les groupes scolaires, la visite au Musée est accompagnée d’un atelier de bricolage adapté à l’âge des participants (fabrication d’un thaumatrope, d’un collage ou d’une vidéo stop-motion).

Bref, une exposition à la fois enrichissante et amusante où le jeune devient la pièce maîtresse parce qu’il participe à chaque œuvre. Les jeux optiques font appel à l’imagination, et le mouvement dans les toiles qui peuvent sembler inanimées et intrigantes émerveille assurément les enfants. Leur verdict, lorsqu’on leur demande ce qu’ils ont préféré : « tout! » Ce n’est pas moi qui l’ai dit : la vérité sort de la bouche des enfants.

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