Champ libre

Le polar à l’honneur

Par Frédéric Deschenaux le 2012/12
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Le polar à l’honneur

Par Frédéric Deschenaux le 2012/12

Depuis maintenant 11 ans, la Société du roman policier de Saint-Pacôme décerne un prix littéraire au meilleur roman policier (prix Saint-Pacôme) et aux meilleures nouvelles du même genre (prix Rivière-Ouelle sénior et junior) au Québec. Le regroupement a été fondé en mars 2001 afin de mettre en valeur ce village du Bas-Saint-Laurent. L’idée d’associer le roman policier à ce lieu est née d’un « épuisant brassage d’idées » (dixit les organisateurs !) inspiré par la parution, en 1997, du roman policier pour enfant de Jean-Pierre Davidts, Le monstre de Saint-Pacôme. Rappelons qu’au Québec, le polar est le genre littéraire le plus lu sans égard à l’âge, au sexe et au niveau de scolarité du lecteur.

Le gala de cette année, présidé par le comédien Michel Dumont, a eu lieu le 22 septembre dernier. C’est Maxime Houde, pour L’infortune des biens nantis, paru aux éditions Alire, qui a remporté les honneurs. Cette sixième enquête du détective Stan Covelesky a séduit le jury composé de Frances Caissie, lectrice passionnée, de Martin Michaud, lauréat du prix Saint-Pacôme l’an dernier, ainsi que de l’auteur de ces lignes. Le gagnant a reçu une bourse de 3 000 dollars, gracieuseté de la municipalité de Saint-Pacôme et de la MRC du Kamouraska.

Deux autres romans étaient en lice pour l’obtention du prix, soit À deux pas de chez elle (Québec Amérique) de François Gravel et L’inaveu (Alire) de Richard Sainte-Marie.

Le prix Coup de cœur, décerné chaque année par un comité d’usagers de la bibliothèque Mathilde-Massé, sise dans la capitale du roman policier, est allé cette année à Richard Sainte-Marie. Ce prix est toujours bien apprécié des auteurs et laisse parfois présager de bonnes choses. C’est ainsi que Martin Michaud a d’abord remporté le prix Coup de cœur avec son premier roman, Il ne faut pas parler dans l’ascenseur, avant de gagner le prix Saint-Pacôme l’année suivante.

Cette soirée a enfin permis de décerner deux prix Rivière-Ouelle pour la création de nouvelles policières. Ces prix ont été remis à Anne Corminboeuf de Kamouraska (catégorie junior) et à François Laliberté de La Prairie (catégorie sénior). Les auteurs devaient composer avec une contrainte d’écriture, les nouvelles étant tenues de débuter par la phrase « Saumon ? Vous avez dit saumon ? » en référence au sympathique logo de la société du roman policier !

Plusieurs grands noms du polar québécois ont reçu le prix Saint-Pâcome, dont Jean-Jacques Pelletier, Patrick Sénécal, Jacques Côté et Christine Brouillet. Parions que dans quelques années, les noms cités dans cet article se retrouveront dans ce panthéon du polar !

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