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Pour insuffler un nouveau dynamisme à Rimouski

Par Rosalie Carrier-Cyr le 2012/08
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Pour insuffler un nouveau dynamisme à Rimouski

Par Rosalie Carrier-Cyr le 2012/08

Dans le cadre de leur projet final de maîtrise en design urbain de l’Université Laval, Geneviève Béliveau, Louis Mazerolle et Marc-Olivier Blouin, originaire de Rimouski, ont donné trois conférences intitulées « Repenser le centre-ville de Rimouski ». Leur proposition se traduit par une densification du centre-ville : une augmentation des logements et des services de proximité sur les espaces vagues tels que les stationnements, un rétrécissement du boulevard René-Lepage, un déplacement des cases de stationnement de la Place des Vétérans le long de la promenade, l’aménagement d’un parc urbain où seraient combinés l’accès à la mer et une scène extérieure permanente et, enfin, un carrefour giratoire à chaque extrémité du centre-ville. Dans la foulée, ils ont même réaménagé le service Citébus. La mise en œuvre de ces recommandations permettrait à Rimouski de se tourner davantage vers la mer et de rendre son centre-ville plus attractif, dynamique et habité.

Noyaux urbains habités

Selon ces trois urbanistes, il serait important de créer des noyaux urbains où l’habitation serait densifiée. Par exemple, les rues Rouleau et Saint-Louis sont des axes dévitalisés et appauvris par de trop nombreux stationnements. Marc-Olivier Blouin déclare qu’il serait avantageux pour l’ensemble de la collectivité de transformer les énormes stationnements du cégep et de l’hôpital en revenus de taxes foncières.

Le projet, qui prévoit d’autres développements résidentiels, pourrait même permettre à la municipalité de réduire le taux de taxation des contribuables ou encore entraîner la construction d’un stationnement souterrain pour l’hôpital. Les nombreux espaces sous-utilisés nuisent à la convivialité, au dynamisme et à la rentabilité du centre-ville.

Rétrécissement de la route 132

C’est un fait assez connu, la plupart des voyageurs ne visitent pas Rimouski parce que son centre-ville, à l’exception de la majestueuse promenade coincée par le boulevard, n’est pas attractif. Tout comme les stationnements, le boulevard René-Lepage est surdimensionné par rapport à son affluence actuelle. En s’appuyant sur des évaluations standard de 11 000 automobiles par jour, ce boulevard pourrait être réduit à deux voies sans qu’il perde sa fluidité. Cela dégagerait plus d’espace pour un parc et favoriserait l’épanouissement de la promenade déjà animée par les piétons et les vélos.

Problème de stationnement ?

Le stationnement de la Place des Vétérans pourrait aussi être éliminé sans en perdre pour autant les places. Cette solution serait possible en déplaçant les espaces de stationnement dans la rue, ce qui permettrait de transformer cette aire en parc urbain, avec accès à la mer.

Pour Louis Mazerolle, même si la question du stationnement pose problème dans plusieurs villes, la solution n’est pas d’en construire davantage, mais d’envisager d’autres scénarios. En favorisant le développement d’un milieu plus densifié au centre-ville de Rimouski, il deviendrait possible de rentabiliser et de dynamiser le milieu, ce qui serait profitable pour tous les citoyens.

Un nouveau trajet proposé

Les trois étudiants proposent enfin de remplacer l’actuel système de transport de type porte-à-porte, plus long et sinueux, par un système optimisé. Le réseau aurait des durées de parcours plus courtes et desservirait des zones qui ne le sont pas actuellement, sans augmenter les coûts d’exploitation. Selon ce scénario, Orléans Express aurait intérêt à avoir un point de chute à proximité de la Place des Vétérans, là où tous les autobus de Citébus convergeraient. Cela permettrait d’augmenter l’affluence au centre-ville. Dans cette proposition, un autobus pourrait passer toutes les 30 à 40 minutes et desservir efficacement plus de quartiers. De chaque extrémité pour se rendre au centre-ville, la durée de transport serait réduite à moins de 10 minutes. Quant à Taxibus, plus flexible, il pourrait facilement converger et alimenter le réseau de Citébus qui, lui, serait plus rapide.

Selon Marc-André Blouin, « le travail [d’aménagement du centre-ville] à Rimouski est un travail de longue haleine. Il y a des dynamiques qui se sont forgées. Ces dynamiques nécessitent des gens qui travaillent à l’interne pour réussir à faire un aménagement plus durable. Reste à voir si cela va se faire. Ça va prendre de la volonté politique et sûrement un peu de débat citoyen ».

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