André Pratte l’a écrit : une faiblesse inouïe
35 piasses par année, c’est chèrement négocié
Attention à toé, Jean, c’est le boss qui l’a dit
Faudrait pas reculer, y faut les faire payer
Y vont payer les criss, y nous f’ront pas la loi
Arrange-toé comme tu veux, je r’viendrai pas là-d’sus
Tu peux nous faire un show, tu peux être pantois
Y’é pas question de faire un seul pas dans la rue
Quand l’boss est pas content, Ti-Jean prend un respir
Notre porte est ouverte, y nous dit ça sans rire
Pis moé j’pense que j’m’épuise, j’ai besoin d’vérité
J’ai besoin d’utopie, j’ai besoin d’avancer
J’entends dire que Jacqueline mérit’rait une médaille
J’en r’viens pas pantoute et les gros mots m’assaillent
Là mon Jean, ça s’peut pas, vas-tu vraiment faire ça
J’voudrais savoir c’est quoi la vie d’un renégat
Moé j’ai pris soin des vieux, ceux qui ont fait l’pays
Y parlaient pas comme ça, y faisaient pas d’esprit
On est assez au nord pour savoir que c’est dur
Et les jeunes sont dehors, une contre-culture
Après plus de cent jours, y a de la place pour l’espoir
Les Grecs du Canada ont sorti leurs casseroles
On va s’faire un pays, une voix, un moratoire
On va chercher ensemble, on est à bonne école