Alors que l’université s’est grandement développée dans le dernier siècle, certains ne s’entendent pas sur son impact. Son développement a-t-il été positif ou négatif? L’université a-t-elle encouragé l’enseignement et l’éducation ou plutôt la recherche et la formation? A-t-elle finalement contribué au développement ou plutôt à la régression des individus et de la société?
En effet, toutes les personnes présentes à l’atelier semblaient s’entendre sur le fait que l’université s’était grandement développée dans les cinquante dernières années au Québec. Cependant, tous constataient qu’elle n’avait pas pour autant contribué au développement des individus et de la société. Au cours des discussions, nous nous sommes questionnés afin de comprendre ce qui a engendré cet état des choses.
Depuis plusieurs années, les universités préconisent davantage les programmes scientifiques et techniques plutôt que les disciplines sociales. Il en va de même pour la recherche qui prime de plus en plus sur l’enseignement. On constate par ailleurs que l’université établit un cadre où il est certes possible de se former, mais où l’éducation, qui tient en fait au développement de l’individu, est très peu encouragée. Cela est notamment dû à une vision où le sujet et sa capacité à se développer par lui-même sont peu ou mal reconnus. De plus, on donne peu de temps, d’argent et simplement de latitude aux étudiants afin qu’ils s’auto-déterminent dans leur vie scolaire et extra-scolaire en valorisant davantage les diplômes à l’expérience.
La discussion a de plus mis en lumière le manque de collaboration et de participation entre le monde universitaire et les communautés. Cela génère une division plutôt qu’une association entre les milieux universitaires, situés majoritairement dans les grands centres, et les communautés locales et régionales qui constituent le Québec.
L’atelier a seulement permis de cibler les problématiques et non pas les solutions. Cependant, les pistes sont tracées; il ne reste plus qu’à les emprunter.