
Depuis quelques années, nous parlons énormément de développement durable. Une des problématiques associées au développement durable est la prise en considération des générations futures. Lorsque nous décidons de construire une route, un quartier d’habitation ou autre, nous évaluons peu et souvent mal les pertes de biens et services tirés de l’environnement que nous détruisons et dont les générations futures ne profiteront pas. Le Fonds Écoresponsable de la Première Nation Malécite de Viger (FER-PNMV) tente d’établir un mécanisme permettant de compenser la perte des BSE (biens et services environnementaux) par le biais d’un retour d’argent. Celui-ci serait réinvesti dans le nettoyage des berges, la plantation d’arbres en milieux urbains et périurbains, l’acquisition et la protection de territoires intactes, la valorisation et l’appui à des initiatives environnementales telle que l’agriculture biologique, et la sensibilisation aux problématiques environnementales.
Selon Jérémie Caron, biologiste et membre fondateur du FER, cet outil permettrait notamment de réduire le nombre de projets controversés, tel celui de la 20, et inciterait non seulement la population malécite du Bas-du-Fleuve mais toute la population de la région à prendre davantage en considération la nature environnante ainsi que les générations futures dans ses choix de projets.
L’atelier a, par ailleurs, donné lieu à plusieurs discussions sur la communauté Malécite de Viger ainsi que sur d’autres nations autochtones du Québec.