Le Bas-Saint-Laurent est une région remplie de surprises. C’est un fait bien connu de ceux qui ont la chance d’y habiter, ou à tout le moins de la fréquenter !
Saviez-vous que c’est dans notre région que l’on peut trouver la capitale du roman policier ? Si vous avez un tant soit peu l’âme de Sherlock Holmes, vous répondrez que vous avez lu le titre de l’article : ce dernier mentionne que Saint-Pacôme est ladite capitale et cette municipalité se trouve au Bas-Saint-Laurent… Élémentaire, mon cher Watson !
Plus sérieusement, mentionnons que la Société du roman policier de Saint-Pacôme a été fondée en mars 2001 afin de mettre en valeur ce village. L’idée d’associer le roman policier à ce lieu est née d’un « épuisant brassage d’idées » (dixit le comité organisateur !) inspiré de la parution, en 1997, d’un roman policier pour enfant de Jean-Pierre Davidts intitulé Le monstre de Saint-Pacôme. Il faut savoir que le polar est le genre littéraire le plus lu sans égard à l’âge, au sexe et à la scolarité du lecteur.
C’est donc depuis 2002 que la Société du roman policier de Saint-Pacôme récompense chaque année l’auteur du meilleur roman policier québécois francophone publié. Le lauréat ou la lauréate reçoit le Prix Saint-Pacôme doté d’une bourse de 3 000 dollars. Depuis 2007, la Société remet le Prix de la rivière Ouelle à trois auteurs juniors et à trois auteurs seniors de nouvelles policières dans le but de favoriser l’émergence de nouveaux créateurs.
En décernant ces prix, la Société veut faire connaître le beau village de Saint-Pacôme, contribuant ainsi à son essor culturel et économique. D’ailleurs, depuis sa fondation, il appert que la renommée de Saint-Pacôme s’accroît, comme en témoigne la croissance des visites dans la capitale du roman policier. Périodiquement, des conférences, des rallyes-enquêtes et des soupers mystères sont organisés. Toutes ces prestations se déroulent à Saint-Pacôme ou dans la région avoisinante et constituent une forme de financement. Comme le mentionne le site web de la Société, « les activités culturelles et récréatives de grande qualité sont compatibles avec la beauté et la majesté du doux pays de Kamouraska ».
Plusieurs grands noms du polar québécois ont reçu le Prix Saint-Pâcome, que l’on pense à Jean-Jacques Pelletier, à Patrick Sénécal, à Jacques Côté ou à Chrystine Brouillet.
C’est le 25 septembre prochain que se tiendra, pour la neuvième fois, le grand gala du Prix Saint-Pacôme du roman policier. La comédienne Andrée Lachapelle a gracieusement accepté d’en être la présidente d’honneur pour couronner l’auteur du meilleur roman policier publié par un Québécois.
Je vous conseille de visiter le site web de la Société du roman policier de Saint-Pâcome (www.st-pacome.ca/polar) pour connaître tous les lauréats ou encore pour lire les nouvelles primées. Vous découvrirez également le logo assez rigolo.
Suggestions de lectures
Si le polar vous intéresse, vous croulerez sous les titres disponibles ! Plusieurs identifient le commissaire Jules Maigret, protagoniste et héros de 75 romans policiers et de 28 nouvelles de Georges Simenon, comme l’archétype du héros de polars. Le commissaire Adamsberg, son homologue plus contemporain créé par la romancière Fred Vargas, saura vous faire voyager dans l’Hexagone au cœur d’intrigues parfois rocambolesques !
La filière américaine est particulièrement foisonnante. Vous n’aurez pas assez de vos vacances estivales pour lire toutes les enquêtes du lieutenant Harry Bosch (par Michael Connelly) et des psychologues Alex Delaware (par Jonathan Kellerman) ou Alex Cross (par James Patterson). Même les héroïnes ne sont pas en reste avec le Women Murder Club de James Patterson ou les aventures alphabétiques de la détective Kinsey Millhone (par Sue Grafton).
Le Québec est loin d’être en reste ! Vous pouvez suivre toutes les enquêtes du lieutenant Daniel Duval de la Sûreté du Québec dans les romans de Jacques Côté. Si vous aimez les romans policiers tissés autour d’intrigues politiques, vous vous délecterez des romans de Jean-Jacques Pelletier, particulièrement de la série intitulée « Les gestionnaires de l’Apocalypse », en quatre volets comptant deux tomes chacun… plus de 5 000 pages de plaisir !
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur de nouveaux pays tout en lisant des polars, la filière suédoise est particulièrement intéressante. Vous pourrez assembler les pièces de ces enquêtes (clin d’œil pas subtil au géant bleu et jaune du commerce de détail) ! Le plus connu étant sans doute le commissaire Kurt Wallender de Henning Mankell, dont les enquêtes ont même été portées au petit écran, diffusées chez nous à Télé-Québec. Son collègue Érik Winter (par Ake Edwardson) contribue également à nous faire découvrir cette région du monde.
Les bibliothèques municipales sont habituellement bien pourvues en romans policiers. Ça peut s’avérer un choix judicieux quand on dévore les enquêtes, puisqu’il existe, bien évidemment, des centaines d’autres bons polars que je vous laisse découvrir !