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Des échanges de connaissances pour mieux préserver et conserver les îles du Saint-Laurent

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Des échanges de connaissances pour mieux préserver et conserver les îles du Saint-Laurent

Photo: Jean-Pierre Chapleau

Une soixantaine d’acteurs sur la conservation des îles du Saint-Laurent ont assisté au premier Forum sur la biodiversité insulaire à Rivière-du-Loup qui portait sur différents aspects de la conservation et de la préservation des îles du Saint-Laurent, le 22 et 23 septembre dernier.

« Plusieurs acteurs provenant de différents milieux prennent soin des îles, parfois chacun de leur côté. Le forum a permis la mise en commun des réalités de chacun afin de représenter nos enjeux, et ce pour tout le Saint-Laurent maritime » a indiqué Jean-Éric Turcotte, directeur général de Stratégies Saint-Laurent qui s’est dit ravi du succès de l’événement.

L’objectif de l’événement était de réunir des spécialistes des réalités insulaires du Saint-Laurent afin de leur permettre de réseauter et de s’outiller les uns les autres par rapport à la gestion des îles. Les participants ont pu effectuer un transfert de connaissances lors des conférences. Par exemple, ils ont pu apporter leurs connaissances et leurs expertises sur les impacts et la gestion de la récente grippe aviaire sur les îles.

Des îles méconnues

« C’est dans ces îles, pourrions-nous dire, que s’exprime l’âme de notre fleuve » — Damase Potvin, écrivain et journaliste québécois. Gaston Déry de la Société de protection et d’aménagement de l’Île aux Pommes (SPAIAP) a repris cette citation lors de la conférence d’ouverture pour souligner que ces îles isolées restent pourtant méconnues. Bien qu’isolées, ces îles ne garantiraient toutefois pas une protection intégrale pour la faune qui s’y réfugie.

Le Forum s’est ainsi penché sur les différentes organisations qui travaillent à la conservation et la préservation des îles du Saint-Laurent, tel que Conservation de la Nature Canada (CNC), Parcs Canada ou Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), mais aussi sur des exemples de projets régionaux de mise en valeur, de conservation ou de protection en milieu insulaire.

Par exemple, le comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine a présenté l’effet combiné de l’étroitesse du territoire et des changements climatiques sur l’habitat de la faune et de la flore des îles. Le comité a présenté leurs projets pour surveiller ces changements et en minimiser l’impact.

Marcel Darveau de La Société Provancher a aussi présenté le cas de l’île aux Basques, au large de Notre-Dame-des-Neiges et de Trois-Pistoles, où ils ont relevé entre autres 396 espèces végétales, 343 espèces d’insectes et 240 espèces d’oiseaux. La biodiversité et le patrimoine historique de cette île lui auraient valu sept statuts de conservation qui la protège et module sa gestion. La Société Provancher avait acquis l’île en 1929 pour la conserver dans son état naturel ainsi que pour protéger sa faune, sa flore et ses éléments patrimoniaux.

Les sujets traités ont ainsi tourné autour de la richesse de la biodiversité insulaire sur les îles du secteur maritime du fleuve Saint-Laurent (estuaire et golfe), ainsi que les différentes réalités associées aux activités de protection et de restauration des îles. Jean-Éric Turcotte, directeur général de Stratégies Saint-Laurent, est d’avis que les participants seront mieux en mesure, suite au forum, de faire valoir les défis de la gestion des îles auprès d’instances politiques ou de bailleurs de fonds.

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