Le blogue du rédac

Covid-19 : menace d’amendes autour des écoles secondaires de la Matapédia

Par le 2020/09
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Covid-19 : menace d’amendes autour des écoles secondaires de la Matapédia

Par le 2020/09

Une lettre envoyée aux parents d’élèves des écoles secondaires Armand-Saint-Onge d’Amqui, Forimont de Causapscal et de Sayabec, jeudi 17 septembre, s’est rapidement retrouvée sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, on peut lire que suite au classement « peu enviable » du Bas-Saint-Laurent en zone jaune de la pandémie de covid-19, « les agents de la Sûreté du Québec ont commencé à assurer une présence accrue autour des écoles et à tous les endroits de rassemblement, pour vérifier si les personnes présentes sur les lieux respectent les mesures de sécurité préventives par rapport à la covid-19 », selon la logique « aux grands maux, grands moyens ».

Après avoir rappelé la règle de distanciation (maintenir une distance de deux mètres avec toute personne), la lettre précise que des « constats d’infraction pourraient donc être émis à toutes les personnes, y compris les mineurs, qui n’observeraient pas cette règle ». En-dessous, un tableau spécifie la valeur de l’amende pour les mineurs de 14 ans et plus : 560$.

La correspondance est signée du directeur des trois écoles, Frédéric Gaudreau, et des ses deux adjoints. Au téléphone, M. Gaudreau précise pourtant que « dans nos trois écoles secondaires, ça va vraiment très bien, j’ai une belle collaboration des jeunes ». La surveillance policière ne concerne pas l’intérieur de l’école mais ses abords, « sur l’heure du midi dans les parcs où ils sont 30 ou 40 et que la distanciation est absente ». Le directeur considère qu’il est responsable des enfants de 8 heures à 16 heures, incluant la pause du midi.

La persuasion avant la sanction

Aucune contravention n’a encore été émise. « Je vous le confirme, je vous gage même mon pick-up », dit M. Gaudreau, qui ne pense pas qu’il y en aura non plus dans les prochains jours ou semaines. Il parle de « prévention, pour éduquer les jeunes avec le fameux deux mètres » et insiste sur le fait que malgré la menace d’une lourde amende, « on n’est pas dans le punitif, loin de là ».

Le porte-parole de la Sûreté du Québec Stéphane Tremblay affirme qu’« aucune ligne directrice n’a été donnée jusqu’à présent » quant à l’imposition d’amendes à des jeunes autour des écoles. Ce n’est pas la méthode qui sera priorisée par les agents, selon lui : « Si on est avisés qu’il y a non-respect de la distanciation sociale ou du port du masque, un constat [d’infraction] peut effectivement être émis. Mais en général, on fait preuve de souplesse : on explique les mesures pour faire comprendre leur importance aux gens et les convaincre de s’y conformer. »

« La lettre était bien écrite », pense Frédéric Gaudreau pour qui il était important de rappeler que la police peut arriver à l’imposition d’amendes et que tout le monde au-dessus de 14 ans est concerné. Dans le contexte du déconfinement, en juin dernier, l’Institut national de la santé publique du Québec avançait  de son côté que « les messages positifs qui reflètent la capacité d’adaptation de la communauté et qui valorisent les succès obtenus en réponse à la crise sont à privilégier ».

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