
Dans cette nouvelle section, le rédacteur en chef du Mouton Noir, Marc Simard, partage avec les lecteurs ses coups de gueule, des textes coup de cœur de collaborateurs et encore plus…
Cette semaine, il vous invite à lire de le texte de Fernande Fournier de Rimouski sur les solutions de rechange à la pelouse traditionnelle.
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Chaque printemps revient le moment d’entretenir la pelouse. Sous nos climats nordiques, l’hiver laisse sa trace. Les pelouses subissent immanquablement plusieurs stress : le gel, le dégel, le sel de déglaçage, etc. À ces stress hivernaux s’ajoutent, dès le retour du beau temps, les ravageurs, les mauvaises herbes et les maladies.
Combien de temps et d’argent sont dépensés pour l’entretien des pelouses? Dans le livre de l’éminente biologiste, Édith Smeesters (Pelouses écologiques et couvre-sols, Broquet, 2012), on chiffre à plus de 25 milliards les dépenses annuelles des Américains en produits d’entretien de pelouses. « L’Amérique du Nord totalise environ 65 millions d’hectares de pelouses, soit plus que la superficie occupée par toute autre culture, y compris celle du blé, du maïs ou du tabac. » Ces données datent des années 2000. Imaginez en 2014.
Est-ce réaliste d’utiliser autant d’engrais et d’herbicides pour obtenir cet ultime carré vert? Et combien d’eau faut-il pour que ce carré demeure monochrome? Puisque la nature nous donne ce qu’elle peut à un endroit donné, pourquoi ne pas choisir de réduire les superficies de pelouse par des solutions de rechange tout aussi intéressantes, mais adaptées à l’environnement?
Voici quelques suggestions : pré fleuri de fleurs sauvages, parterres de vivaces, petits arbres à fleurs et à fruits, conifères, arbres à feuilles caduques, massif d’arbustes, couvre-sols, paillis sous les arbres, jardin potager recouvert de paillis, etc.
Pour les férus de pelouse, il existe un type de pelouse mieux adapté aux conditions nordiques. Cette pelouse est mêlée de trèfle et d’autres espèces autonomes telles que le lotier corniculé.
Pour ma part, j’ai éliminé toute la pelouse sur mon terrain et j’en suis très heureuse. Je l’ai remplacée par des couvre-sols, des arbres, des arbustes et des parterres de vivaces. De ma fenêtre, j’aperçois durant l’été ma bruyère rose (Erica) dans toute sa beauté. Je ne m’ennuie vraiment pas de mon petit carré vert et du bruit de ma tondeuse.
Vive la nature et sa biodiversité!