En mai 2009, Jean Charest s’autoproclamait grand bâtisseur québécois. À la manière de Narcisse, monsieur se mirait dans la source virtuelle de son Plan Nord, nouvelle chimère libérale lancée grossièrement à la face du peuple du Québec. Un beau grand spectacle son et lumière. Nous savons depuis que tout n’était que supercherie. Une fois de plus.
Monsieur le premier sinistre se voyait déjà trôner au firmament des étoiles libérales aux côtés d’Adélard Godbout, Jean Lesage et Robert Bourassa. La plupart des Québécoises et des Québécois avaient d’ailleurs reçu cette singulière fanfaronnade un sourire en coin, amusés de constater la crédulité des militants libéraux.
Depuis les sourires se sont crispés. Les mensonges s’accumulent. Les détournements de sens se multiplient. La lâcheté de ce gouvernement s’érige en système. Pertes colossales à la Caisse de dépôt, déficit budgétaire en expansion, refus de nommer un commissaire à l’éthique, paralysie totale dans le dossier de la loi 104 et de la protection de la langue française. Que dire au sujet de la commission d’enquête sur la construction ou de l’Accord canadien sur le commerce intérieur (ACI) décrié par l’Union des producteurs agricoles ? Tous ces dossiers déterminants pour l’avenir du Québec sont laissés en plan par veulerie libérale.
Au cours des dernières décennies, on le sait, le Québec a connu sa part de valets du fédéral. Aujourd’hui, c’est à un véritable mercenaire à la solde des grands intérêts financiers fédéralistes auquel est confronté le peuple québécois. Si vous n’en étiez pas encore convaincus, le dernier budget des libéraux de Jean Charest ne laisse plus aucun doute.
Depuis son arrivée au pouvoir, Jean Charest s’est à la fois appliqué à gangrener nos services publics et à fragiliser l’ensemble des outils financiers que nous avons mis 50 ans à bâtir collectivement.
Cet homme s’emploie jour après jour à démolir l’âme du peuple québécois en réussissant, par ses mensonges, ses fourberies et son manque total d’éthique, à générer un tel cynisme dans la population et un tel dégoût de la chose politique que nous sombrons peu à peu dans une léthargie collective alarmante.
Nous ne pouvons plus laisser ce petit politicien de province bafouer sans merci la dignité du peuple du Québec. Il est devenu impératif que la population se remette dès à présent en marche. Combien de temps encore nous laisserons-nous insulter, mépriser par cet être sans scrupule ? Le peuple québécois doit relever la tête et se débarrasser au plus sacrant de ce pantin de la haute finance, ennemi de la nation.