
La situation économique de la région du Bas-Saint-Laurent a changé depuis la pandémie, selon l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC). Malgré le choc de la COVID-19, le nombre d’emplois au Bas-Saint-Laurent a augmenté avec la création de 600 nouveaux emplois. La région n’arrive toutefois pas à pourvoir tous les postes vacants qui se sont multipliés et le salaire moyen aurait ainsi augmenté de 1,25 $ l’heure.
De février 2020 à 2022, le taux de postes vacants est passé de 3,5 % à 5,6 % au Bas-Saint-Laurent avec 5 030 postes qui ne seraient pas pourvus par la population. Le salaire moyen des postes vacants aurait monté à 19,95 $ en février 2022.
Déjà, la région a le défi de remplacer les travailleurs qui partent à la retraite. Pour 100 citoyens de 55 à 64 ans sur le territoire, il y en a 54,2 qui ont 20 à 29 ans. Cela accélérait la dévitalisation économique de la région, selon les documents de l’IRÉC. En plus d’avoir de la difficulté à remplacer les travailleurs, l’ajout de 600 nouveaux emplois viendrait exacerber la pénurie de main-d’œuvre.
La situation économique de la région a aussi changé avec la pandémie. En trois ans, les emplois au Bas-Saint-Laurent se sont détournés des services moteurs1(-3 %), qui incluent notamment les arts, spectacles et loisirs, et ils ont augmenté dans le domaine de la fabrication (+3 %). Le taux de chômage a aussi augmenté depuis la pandémie en passant de 5,0 % à 5,3 %. La pandémie pourrait peut-être avoir affecté différemment les travailleurs selon leur secteur d’activité.
Ces informations viennent de l’IRÉC qui a réalisé trois fiches didactiques à propos de la situation économique de la région du Bas-Saint-Laurent pour le compte de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et du Centre de formation économique du Fond de solidarité de la FTQ. Le but est de « mieux comprendre comment l’économie de la région a pu récupérer du choc provoqué par la pandémie de COVID-19 sur le Bas-Saint-Laurent », a expliqué Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC. Ces fiches ont été réalisées pour chacune des régions du Québec.
[1] Commerce de gros, information et culture, finance et assurances, immobilier et location, services professionnels, scientifiques et techniques, gestion des sociétés, administratifs et de soutien, arts, spectacles et loisirs. Le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) les regroupe sous la catégorie « Services moteurs ».