
Changer profondément notre relation avec la Nature n’est plus un souhait, mais une nécessité. Nous sommes la Nature, nous en faisons partie. Le système capitaliste, ou tout autre système qui oppose les activités humaines à la Nature, nous mènent assurément dans le mur.
La réalité est complexe et les problèmes environnementaux découlent de plusieurs facteurs. La question du dérèglement climatique est l’un des nombreux symptômes de notre parasitisme qui nous pousse vers l’effondrement au sein de ce monde.
En effet, notre interaction avec la Nature relève du parasitisme. Nous nous accaparons beaucoup trop de ressources, nous menant à une production extrême de déchets qui sont peu, ou pas du tout, assimilables par la biosphère (pollution).
Pour une saine cohabitation, notre système doit tendre nécessairement vers l’équilibre, l’adaptation et l’harmonie avec les fondements écologiques de l’écosphère. Sinon, c’est l’échec, tôt ou tard. Un monde où, malheureusement, la dystopie semble gagner de plus en plus de terrain.
Une stratégie mutualiste
Ce qu’il faut, c’est créer un système ayant ces trois principes de base.
- La justice sociale : prôner la réduction totale du principe de compétition au profit de celui de la collaboration.
- La conservation de la biodiversité existante : prôner la décroissance de la destruction et de la transformation extrême des écosystèmes.
- La production d’écosystèmes dynamiques : imposer la déminéralisation de nos habitats (remplacer des surfaces imperméables comme l’asphalte par de la végétation, par exemple), favoriser une croissance de la construction des écosystèmes par la mise en place de structures végétalisées ou de technologies favorisant une grande végétalisation des milieux urbains (verdissement urbain). Un système économique idéal nous amènerait à produire des besoins essentiels et nous pousserait, en quelque sorte, à produire de la biodiversité et à évoluer vers une déminéralisation globale de notre société.
Comment aboutir à un tel programme ? Est-ce possible que la civilisation humaine parvienne à cette forme d’organisation sociale utopiste ? Évidemment, dans les circonstances actuelles, la réponse pointe plutôt vers la négative. Chose certaine, à mon sens, il est préférable d’avoir comme objectif cette utopie que le scénario inverse représenté par la dystopie.
Il est vrai que même si nous réussissions à évoluer à l’intérieur d’une stratégie mutualiste ou symbiotique au sein de l’écosphère, nous serions sujets malgré tout, comme tout organisme, toute espèce ou toute chose, à disparaître vulgairement. On sait que l’évolution de la complexité est parsemée d’événements catastrophiques faisant ainsi table rase lorsque ceux-ci se présentent ponctuellement dans l’histoire1. Parlez-en aux dinosaures. S’en suit un retour à l’équilibre permettant l’émergence de nouvelles opportunités, de nouvelles espèces, de nouvelles réalités, etc. Jusqu’au retour d’une autre catastrophe et ainsi de suite. Bref, nous sommes apparemment pris à rejouer dans les mêmes scénarios, mais avec des comédiens et des décors différents.
Étant donné que nous avons la chance ou la malchance (cela dépend de votre perception des choses) de « goûter » à la connaissance un tant soit peu et d’être relativement conscients des problèmes et des solutions, je crois que nous avons la responsabilité morale de tout faire en notre pouvoir afin de miser sur la justice sociale, sur la conservation des écosystèmes actuels et sur la production de biodiversités afin d’augmenter nos chances de vivre dignement dans ce monde si beau et si troublant à la fois.
[1]https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/extinctions-massives-temps-geologiques/