
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) vient de lancer une consultation publique sur les différents travaux qui seront réalisés dans la forêt publique au Bas-Saint-Laurent au cours des prochaines années. Parmi les travaux prévus, des coupes partielles et des chemins sont prévus dans l’habitat du caribou.
La population a jusqu’au 9 juin 2022 pour se prononcer sur les travaux qui seront réalisés sur le territoire public du Bas-Saint-Laurent. Ces travaux incluent différents types de coupes forestières et les chemins qui seront créés ou améliorés pour accéder aux sites. Les citoyens peuvent prendre connaissance des travaux prévus et émettre leurs commentaires sur le site web du MFFP.
En consultant la carte interactive qui présente les différents travaux faisant l’objet de la consultation, il apparaît que des coupes partielles et la construction de chemins forestiers sont prévues à l’intérieur de l’aire de répartition du caribou de la Gaspésie. Ces travaux auront lieu plus spécifiquement dans la municipalité de Les Méchins, dans la MRC de La Matanie.

Le MFFP définit une coupe partielle de la manière suivante : elle « consiste à récolter moins de 50 % de la surface terrière du peuplement1. (…) La coupe partielle vise à la fois à récolter, à améliorer et à régénérer le peuplement ou la forêt »2. L’enjeu, c’est que ces coupes, bien que partielles, incluent l’implantation de nouveaux chemins forestiers.
Des chemins pour les prédateurs
La construction de chemins forestiers, en plus d’entrainer la coupe d’arbres, facilite l’accès des prédateurs aux zones fréquentées par les caribous. La diminution des coupes forestières et la fermeture de chemins forestiers sont pourtant les principales solutions à adopter par le ministère pour protéger efficacement cette espèce menacée3. Le MFFP va ainsi à l’encontre de sa mission, qui inclut notamment un volet de conservation de la faune4.
[1] De la même source : « La surface terrière représente la somme de la superficie occupée par le diamètre des arbres considérés propices à la coupe à une hauteur d’environ 1,3 m au-dessus du niveau du sol ».