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Travaux de dragages dans l’habitat du béluga : le BAPE tiendra une séance d’information

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Travaux de dragages dans l’habitat du béluga : le BAPE tiendra une séance d’information

Le secteur du quai de Rivière-du-Loup subit une forte sédimentation et la Société des traversiers du Québec souhaite réaliser des travaux de dragage pour une période de dix ans afin d’atteindre le seuil minimal de profondeur nécessaire à l’accostage et à la navigation sécuritaire du traversier. Un des enjeux, c’est que la zone de travaux se situe dans l’habitat essentiel du béluga. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) invite donc la population à une séance publique d’information qui se tiendra le ce soir à 19 h, à la salle Lucien-Levesque de l’Hôtel Levesque, au 171, rue Fraser, à Rivière-du-Loup.

Au cours de la séance, les citoyens pourront assister à une présentation de la Société des traversiers du Québec, l’initiateur du projet. Ce sera l’occasion de poser des questions et d’obtenir des renseignements concernant le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur les rôles du BAPE. La séance sera aussi accessible en direct sur le site web et la page Facebook du BAPE.

D’ailleurs, les citoyens, les groupes, les municipalités ou les organismes peuvent aussi demander que le BAPE réalise un examen public sur les aspects sociaux, écologiques et économiques du projet. Ils ont jusqu’au 29 avril 2022 pour faire une demande de consultation publique ou de médiation auprès du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Des répercussions sur les bélugas

La documentation relative au projet est disponible sur la page web du Registre des évaluations environnementales. Parmi les documents, l’avis de projet réalisé par la firme WSP présente les principaux impacts appréhendés du projet, notamment le fait que la zone des travaux est fréquentée par les bélugas. Il y est mentionné que « Les bruits causés par les travaux pourraient nuire à leur communication, ainsi qu’induire des changements comportementaux et des déplacements de populations. Les risques de collisions, la suspension de MES et la disponibilité en nourriture pourraient également affecter ces populations »1

Ce document précise aussi que le béluga est une espèce menacée au sens de la Loi sur les espèces en péril du Canada (LEP) et de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV). La population de bélugas du fleuve Saint-Laurent serait composée d’un peu moins de 1000 individus et, malgré l’interdiction de la pêche depuis 1979, aucun rétablissement de la population ne serait observé. Une des causes de leur déclin serait « le dérangement par les humains et la dégradation de son habitat (Pêches et Océans Canada [MPO]) ».

La séance d’information est donc l’occasion de prendre connaissance des enjeux et de l’impact de ces travaux, ainsi que des mesures d’atténuation prévues. La zone d’étude du projet est aussi fréquentée par l’éperlan arc-en-ciel, une espèce vulnérable au sens de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables (LEMV).


[1] https://www.ree.environnement.gouv.qc.ca/dossiers/3211-02-323/3211-02-323-1.pdf

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