
« Le gouvernement doit tenir compte des changements vécus dans les régions : on a plus de monde qui s’établit chez nous ; les frais de transport augmentent ; il y a une pénurie de logements et nos entrepreneurs sont limités dans leur développement », affirme le préfet de la MRC de Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre. Alors que la pandémie a favorisé une meilleure occupation du territoire en augmentant les migrations interrégionales, Monsieur St-Pierre, affirme que les régions ont changé et invite le gouvernement à s’adapter à ces nouvelles réalités. Il demande donc au gouvernement de tenir compte des nouvelles réalités des régions dans son prochain budget.
Le préfet reconnait l’appui du gouvernement à la relance économique post-COVID, mais il demande au gouvernement un financement adapté aux différentes réalités régionales et une meilleure implication des MRC. « Nous appuyons la volonté du gouvernement d’accélérer la relance économique après l’épisode de la pandémie, mais le travail doit se faire en équipe, avec la collaboration des MRC et comporter davantage de flexibilité afin de refléter les différences entre chacune des régions », poursuit M. St-Pierre.
Le développement économique, la pénurie de logements et les transports
Les régions font face à une croissance de la population, une augmentation des frais de transport, une pénurie de logements et des contraintes de développement pour les entrepreneurs. Le préfet demande donc d’avoir les financements adaptés pour faire face à ces enjeux. Par exemple, la MRC de Rimouski-Neigette a un manque de ressources financières pour soutenir ses entrepreneurs et elle n’a pas de marge de manœuvre pour déterminer les conditions de l’aide accordée. De plus, le préfet demande une augmentation des budgets pour les logements locatifs abordables. D’importants investissements sont aussi réclamés pour le transport collectif, le transport routier ou le transport aérien. Le préfet souligne que « seulement encourager les déplacements de fonctionnaires par avion ou offrir des incitatifs aux voyages aériens à la population pour se déplacer d’une région à l’autre au Québec serait déjà un bon incitatif ».