Exclusivité Web

« Il est temps que la ministre de l’Habitation se réveille ! »

Image
Exclusivité Web

« Il est temps que la ministre de l’Habitation se réveille ! »

La députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois en matière d’habitation, Méganne Perry Mélançon, ainsi que des représentants de la Fédération des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie (FROHME) réclament un moratoire sur la vente des immeubles voués au logement social, le temps de revoir le cadre légal qui les régit. Dans un point de presse à l’Assemblée nationale ce matin, la députée de Gaspé a dénoncé le manque de protection des logements sociaux et souligné l’urgence d’agir pour éviter que la situation se détériore rapidement.

Selon les propos de Méganne Perry Mélançon, la convention de plusieurs immeubles appartenant à des OSBL d’habitation et abritant des logements sociaux arrive à échéance, et ce, dans toutes les régions du Québec. Par conséquent, des centaines d’entre eux pourraient bientôt se retrouver sur le marché et sont susceptibles de passer aux mains du privé. Elle souligne que c’est même déjà une réalité pour certains. Le directeur de la FROHME, Martin Bécotte, présente une situation très préoccupante au Québec, avec 14 000 logements qui ne sont plus sous convention ou ne seront bientôt plus financés par la SCHL. Le directeur de la FROHME souhaite donc que le gouvernement caquiste intervienne rapidement pour protéger ce parc de logements de la spéculation immobilière. Il mentionne qu’« en ce moment, les organismes reçoivent des offres par la poste et, malheureusement, ce ne sont pas tous les administrateurs qui sont conscients de la valeur et des impacts de ces logements sur le plan social ».

L’angle mort du gouvernement caquiste

Pour madame Perry Mélançon, « la vision caquiste du marché de l’habitation est décidément très loin de la réalité ». Selon elle, « le budget déposé plus tôt cette semaine en témoigne ; il ne consacre aucune somme au programme AccèsLogis pour les cinq années à venir ! Partout au Québec, on manque de logements sociaux. Or, la CAQ doit non seulement admettre la nécessité d’en construire davantage, il faut aussi qu’elle protège ceux qu’on a ! ». La députée péquiste prévient que plusieurs locataires qui fréquentent les immeubles pourraient se retrouver dans une situation critique où ils ne peuvent assumer une augmentation de leur loyer, quelle qu’elle soit. Ces locataires sont majoritairement des femmes âgées, dont les revenus, en moyenne, se trouvent sous la barre des 25 000 $ par année. La députée de Gaspé réclame donc rapidement un moratoire sur la vente d’immeubles voués au logement social pour éviter de voir disparaitre des centaines, voire des milliers de logements sociaux au cours des prochaines années.

 

 

 

 

 

Partager l'article

Image

Voir l'article précédent

REGARDS CROISÉS SUR LE CONVOI DE LA LIBERTÉ

Image

Voir l'article suivant

Des lourdeurs administratives en zone agricole