Le blogue du rédac

Un 200e numéro pour le Magazine Gaspésie

Par Rémy Bourdillon le 2021/03
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Le blogue du rédac

Un 200e numéro pour le Magazine Gaspésie

Par Rémy Bourdillon le 2021/03

Créé en 1963, le Magazine Gaspésie franchira ce mardi un important jalon, en l’occurrence celui du 200e numéro, ce qui en fait l’une des plus anciennes publications régionales à vocation historique encore en activité au Québec. Fondé par la Société historique de la Gaspésie et aujourd’hui publié par le musée de la Gaspésie, le magazine était à l’origine nommé Revue d’histoire de la Gaspésie et porte son nom actuel depuis 1995.

Pour la rédactrice en chef Marie-Josée Lemaire-Caplette, une telle longévité s’explique par les liens forts que la revue a tissés avec la population. Depuis le début, cette dernière est amenée à collaborer sans nécessairement avoir fait des études en histoire au préalable. « On dit souvent que c’est la petite et grande histoire de la péninsule, explique-t-elle. Parce qu’on publie à la fois le travail d’historiens et de l’histoire orale. C’est-à-dire que des gens nous racontent des récits propres à leur village afin de refléter la vie d’antan, selon ce que leurs grands-parents leur disaient. »

La revue peut donc compter sur un noyau fidèle de collaborateurs qui soumettent des textes et des photos, ou orientent l’équipe vers des personnes qui auraient des choses à raconter sur un sujet donné. Elle a également 1500 abonnés, ce qui inclut de nombreux Gaspésiens vivant à l’extérieur de la péninsule ou des personnes tombées en amour avec la Gaspésie lors d’un voyage dans la région.

L’art populaire à l’honneur 

Pour le 200e numéro, un thème « festif et rassembleur » a été choisi, selon Marie-Josée Lemaire-Caplette : il s’agit de l’art populaire, c’est-à-dire les activités créatives pratiquées par la population sans avoir suivi de formation artistique. « La Gaspésie est une des régions les plus prolifiques en la matière », soutient-elle, en particulier en ce qui concerne la sculpture sur bois.

Dès les années 1930, les Gaspésiens se mettent à sculpter toutes sortes d’objets pour meubler les périodes d’inactivité. L’activité explose dans les années 1950 : « Des familles vendaient des petits bateaux faits à la main sur le bord de la route aux touristes, rappelle la rédactrice en chef. Ça permettait d’arrondir les fins de mois. »

Quelques artistes perpétuent la tradition, qui est tout de même beaucoup moins pratiquée aujourd’hui. Comme tout art qui se respecte, cette sculpture a aussi ses collectionneurs. C’est tout ce beau monde qu’on pourra découvrir dans la revue.

Le Magazine Gaspésie publie trois  numéros par année. On peut se les procurer sur son site web ou dans quelques points de vente en Gaspésie. Au Bas-Saint-Laurent, on le trouve à Rimouski (librairie L’Alphabet), à Mont-Joli (Ma cabane en Gaspésie) et à La Pocatière (librairie L’Option).

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