
Un hachoir, un broyeur à fruits, un énorme déshydrateur, et même un évaporateur de sève d’érable… Dans la toute nouvelle Petite Usine Alimentaire de Pohénégamook, on trouve tout ce qu’il faut pour effectuer de la transformation alimentaire. Depuis mercredi neuf décembre, les entrepreneurs de la région peuvent louer cet espace, géré par le Verger patrimonial du Témiscouata, pour cuisiner leurs aliments, puis pour les ensacher ou les surgeler.
« C’est un service clé en main », explique Mayane Cyr Paradis, qui est coordonnatrice de projets agroalimentaires au Verger patrimonial. « À part leurs aliments, les gens n’ont besoin de rien apporter : on fournit des produits de nettoyage conformes pour l’alimentaire et des vêtements de protection. »
La Petite Usine Alimentaire représente un investissement de plus de 327 000 $ et a été financée par de multiples partenaires, incluant la MRC de Témiscouata, Desjardins et Développement économique Canada. L’objectif premier est d’éviter que les producteurs locaux aient à s’équiper individuellement d’outils très couteux, qu’ils n’utiliseraient peut-être que quelques fois par année. Ils peuvent donc plutôt louer, à la demi-journée ou à la journée, ce local situé dans le bâtiment qui abrite le Centre de formation professionnelle en acériculture.
Déjà des utilisateurs l’été dernier
D’autres entreprises avaient déjà recours à la location d’installations de ce type, mais devaient le faire à l’extérieur du Témiscouata. Elles pourront désormais s’épargner un long déplacement. C’est par exemple le cas des Jardins du Témis, de Dégelis, qui sont venus roder les nouveaux équipements cet été avec leur production de fleur d’ail. Un pâtissier a également utilisé la Petite Usine Alimentaire à partir de la mi-juin.
L’inauguration officielle ayant été faite, de nouveaux utilisateurs devraient s’ajouter, et ils sont les bienvenus même s’ils sont débutants en cuisine : l’équipe du Verger patrimonial peut leur apporter son assistance, ainsi qu’à toute entreprise intéressée à développer de nouveaux produits à partir de la matière première dont elle dispose. « On peut même faire de la transformation à forfait, c’est-à-dire que si des gens ne veulent pas prendre en charge la transformation de leurs aliments, on le fait pour eux », ajoute Mayane Cyr Paradis. À terme, un tel local pourra permettre le développement de nouvelles entreprises agroalimentaires, et donc d’augmenter l’autonomie alimentaire de la région.
On peut effectuer une visite virtuelle de la Petite Usine Alimentaire sur son site web, et ainsi découvrir les spécificités de chaque appareil qui s’y trouve, du doseur pneumatique de table jusqu’à la presse à ballon.