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La saga du redécoupage électoral de la Ville de Rimouski n’est pas terminée : la Commission de la représentation électorale (CRE) tiendra une consultation publique sur le sujet le mercredi 21 octobre, par visioconférence. Deux créneaux horaires sont prévus pour entendre les électeurs et électrices, les organismes et les représentants de la Ville, à 13 h 30 et à 18 h 30.
L’information a été récemment publiée sur le site d’Élections Québec, et a fait l’objet d’un avis public dans le journal L’Avantage, ce mercredi. Dans celui-ci, on peut lire que « la Commission étudiera également, dans le cadre de cette consultation, les mémoires, les documents et les commentaires qui lui seront transmis au plus tard le 20 octobre ».
Les personnes intéressées à faire entendre leur voix lors de la consultation doivent remplir un formulaire de participation avant cette même date du 20 octobre. Après le cafouillage initial dû à la pandémie de covid-19, les premières lettres d’opposition à renvoyer, l’assemblée publique virtuelle organisée par la Ville de Rimouski, la présentation de la carte électorale modifiée et la nouvelle mobilisation pour amener le dossier devant la CRE, cet épisode sera le dernier d’un feuilleton qui dure maintenant depuis plus de six mois.
La CRE émettra bientôt un communiqué officiel pour Rimouski qui, selon la porte-parole Julie St-Arnaud Drolet, devrait être similaire au communiqué publié en début de semaine pour annoncer la tenue du même exercice à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans la région de Montréal. Celui-ci stipule qu’« à l’issue de cette consultation, les trois commissaires de la CRE auront deux choix : maintenir la division adoptée par la municipalité ou diviser eux-mêmes le territoire. » Les commissaires en question sont le directeur général des élections Pierre Reid, le professeur émérite de l’Université Laval Serge Courville et le professeur émérite de l’UQAR Bruno Jean.
« Je trouve essentiel de connaître vos préoccupations quant à la division du territoire de votre ville. Je m’engage à vous lire, à vous écouter et à analyser la question de façon neutre afin de vous assurer une représentation juste et équitable en tant qu’électrices et électeurs », dit M. Reid, s’adressant à la population de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Il fallait que 245 personnes s’opposent à la carte électorale présentée par le conseil municipal de la Ville de Rimouski le 17 août dernier pour que la Commission de la représentation électorale s’invite dans ce dossier. La CRE a reçu plus de 630 oppositions, mais ce nombre « doit être considéré avec nuance », dit Julie St-Arnaud Drolet, dans la mesure où cela peut inclure des personnes qui n’ont pas le statut d’électeur à Rimouski, ou qui se sont exprimées plus d’une fois. « Lorsque nous atteignons le seuil minimal de signatures requises valides prévu à la Loi, soit 245 dans le cas de Rimouski, nous arrêtons nos validations », précise-t-elle.
L’opposition provient notamment du Bic, qui veut conserver un siège à part entière au conseil municipal, afin que ses enjeux villageois soient pris en compte. Mais le quartier de Sacré-Cœur a également haussé le ton, puisque près de 300 de ses résidents seraient transférés vers Le Bic.
Mise à jour le 5 octobre 2020
La CRE nous a informé que Bruno Jean n’agirait pas à titre de commissaire lors de cette consultation. « Étant donné qu’il habite la municipalité, il souhaite éviter toute apparence de conflit d’intérêts afin que les électeurs de Rimouski n’aient aucun doute quant à la neutralité du processus de division de leur territoire », explique la porte-parole d’Élections Québec Julie St-Arnaud Drolet.