
Alors qu’il occupait déjà ce poste de manière intérimaire, Bertin Denis a été confirmé comme président pour la prochaine année du Collectif régional de développement (CRD) du Bas-Saint-Laurent, dont le conseil d’administration est formé des préfets des huit MRC de la région. Le Mouton Noir s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur cet organisme et les dossiers à suivre.
Mouton Noir : C’est quoi au juste, le CRD?
Bertin Denis : Le CRD est issu de la dissolution de la Conférence régionale des élus (CRÉ), qui était une espèce de petit gouvernement régional institué au début des années 2000 pour concerter le développement économique en région. À ce moment-là, on avait une quinzaine de projets en cours gérés par la CRÉ, dans le domaine de l’emploi avec l’Alliance pour la solidarité, dans le secteur forestier, en agriculture avec la Table de concertation agroalimentaire, pour l’éradication des plantes exotiques envahissantes…
Lorsque la CRÉ a été dissoute en 2015, il n’y avait plus de porteur de ces dossiers-là. Alors on a créé un organisme à but non lucratif, qu’on a appelé Collectif régional de développement, qui servait à centraliser et à coordonner l’ensemble des projets que la défunte CRÉ gérait. De nouveaux dossiers se sont ajoutés, comme celui de l’implantation de la classe de doctorat de médecine de l’Université Laval qui va s’amener à Rimouski. On s’est affiliés avec la Table sectorielle de concertation en aménagement forestier lancer le nouveau programme de gestion de la main-d’œuvre en forêt.
On s’est rendu compte qu’il y avait aussi un déficit politique. C’est pourquoi l’ensemble des préfets et les maires des villes-centres ont formé il y a un an et demi la Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent. Si on associe cette nouvelle Table et le CRD, on a pratiquement recréé la CRÉ qu’on avait avant 2015, en termes d’efficacité et de concertation bas-laurentienne.
MN : La prochaine année s’annonce chargée. Quels sont les dossiers qui vont vous occuper?
BD : L’école de médecine, c’est un dossier chaud. Il va très bien, il suit les échéanciers, mais il y a du travail à faire pour accorder tout le monde.
Il y a un nouveau dossier qui est apparu en juillet, après que le ministère de l’Économie et la ministre régionale nous aient demandé nos priorités pour relancer l’économie : il s’agit d’essayer de nourrir la population en parcourant la plus courte distance possible, notamment à partir de serres qui pourraient produire à l’année sur le territoire. On a le mandat de coordonner sa mise en place. On n’est qu’aux balbutiements. On propose d’engager un chargé de projet qui va aider les différents promoteurs à faire avancer leur projet et trouver le financement.
MN : On parle beaucoup de l’accès à internet haute vitesse ces temps-ci. C’est une question qui vous préoccupe?
BD : L’internet haute vitesse, c’était le deuxième projet qui était priorisé lors de la consultation de juillet. Sur toute la partie est, Télus est encore le seul à investir et fait une super job. Ils ont annoncé qu’ils allaient couvrir la Matanie.
La MRC de Témiscouata a une chargée de projets et plein de propositions bien étudiées. Tout a été présenté aux deux derniers appels d’offres, du fédéral et du provincial. Celui du provincial a été saupoudré, on en a eu un peu dans Les Basques à Saint-Simon et à Saint-Mathieu-de-Rioux. On connait les besoins, on a des propositions de couverture sur le côté ouest, c’est très avancé. Ce projet est prêt à partir, il manque juste l’argent ou du moins identifier l’entreprise privée qui va être le porteur…