
Le secteur Tombolo, situé au cœur du Parc national du Bic, était un très beau coin de forêt où vivaient de nombreux cerfs de virginie. Hélas, ce coin de paradis a été totalement défriché pour la construction d’hébergements et de zones de camping supplémentaires, dans le but de promouvoir un tourisme qui peut être nuisible envers la faune et la flore de ce sanctuaire sauvage.
Au lieu de construire de plus en plus de routes et de bâtiments au milieu des fragiles écosystèmes de ses parcs, la SEPAQ ne devrait-elle pas revenir à sa mission principale? Cette mission priorise davantage la conservation et la protection de l’environnement et, ensuite a le devoir d’offrir aux visiteurs des activités éducatives tout en leur permettant d’apprécier la nature par la pratique d’activités à faibles impacts écologiques.
Autrement dit, le dérangement que cause la construction d’infrastructures aux écosystèmes est énorme. En général, les êtres vivants sont particulièrement sensibles aux bruits des machines, à la pollution de l’air et à la destruction de leur habitat. Il est important d’ajouter que le sol d’une forêt est précieux et prend des années à devenir foisonnant de vie et équilibré.
De plus, le Parc national du Bic est un très petit parc d’une superficie de seulement 33,2 km2. Ses anses, ses monts et ses forêts sont déjà sillonnés par maintes routes, sentiers et chemins, de même que ses prairies et ses vallées qui sont occupées en grande partie par des campings et des bâtiments de toutes sortes. De plus, les boutiques des zones d’accueil vendent une abondance d’aliments sur-emballés, ce qui contribue indirectement aux nombreux déchets que la marée rejette continuellement sur les plages. Enfin, lorsque vient l’été, le parc est surpeuplé par la visite d’humains dont certains parlent fort et dérangent le calme et l’harmonie mystérieuse des lieux.
Il est inquiétant de constater que la majorité des visiteurs du parc se déplacent en voiture, tout comme les employés de la SEPAQ d’ailleurs. Ce moyen de transport polluant et bruyant encourage la construction de routes en asphalte et en gravier dans le parc. Malheureusement, l’aménagement des aires de stationnement pour les véhicules mène inévitablement au défrichage de contrées sauvages.
Il est donc intéressant de comprendre l’impact écologique et l’influence que le tourisme peut avoir sur l’environnement et sur les décisions qui sont prises au sein des réserves naturelles. Le projet du secteur Tombolo au Parc national du Bic en est un bon exemple. Heureusement, tous les visiteurs peuvent contribuer à la conservation et à la protection de ces sanctuaires sauvages en trouvant des solutions et en réduisant leur empreinte écologique.
Par-dessus tout, il faut garder à l’esprit que cette destination de vacances familiales est le lieu de vie d’êtres vivants pourvus d’une merveilleuse intelligence et d’une sensibilité profonde.
L’auteure de ce texte a 16 ans