
La consommation de cannabis pour des raisons médicales est complètement différente de la consommation à des fins récréatives. Par exemple, est-ce que les antidépresseurs ou la morphine sont bénéfiques pour la santé lorsqu’ils sont consommés à des fins récréatives? Pourtant il s’agit de drogues légales extrêmement répandues et consommées par une myriade de gens à des fins récréatives ou médicinales. Il faut rappeler que ces deux composés biochimiques abondamment prescrits par les médecins possèdent des effets immédiats et secondaires largement plus dangereux et nocifs que le cannabis. Pour être justifiées, les inquiétudes des médecins et des psychiatres doivent s’appuyer sur des faits empiriques qui montrent clairement des relations de cause à effet et les mécanismes sous-jacents. Pour l’instant, ce que les faits scientifiques établissent, c’est que la consommation de cannabis est 10 000 fois moins nocive que la consommation d’héroïne (dérivée de la morphine), d’alcool et de nicotine. En plus de poser peu de risque grave pour la santé, la consommation de cannabis a montré son efficacité dans le traitement ou l’amélioration de nombreux problèmes de santé : épilepsie, stress post-traumatique, maladie de Crohn, AVC, démence, Alzheimer, douleurs neuropathiques.
À la clinique la Croix verte par exemple, les spécialistes s’appuient sur la documentation scientifique et travaillent avec tous les professionnels concernés (infirmières, pharmaciens, médecins, herboristes, biologistes, chimistes/biochimistes, travailleurs de rue). Ils établissent un suivi personnalisé adéquat et procèdent à un travail constant d’accompagnement, d’information et de sensibilisation, notamment sur les modes de consommation du cannabis, l’ajustement des doses, l’interaction avec d’autres médicaments et la gestion des effets physiologiques.