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Le réseau de transport public de Rimouski est peut-être petit, mais il se rend à Poudlard

Par Anthony Lacroix le 2017/10
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Le réseau de transport public de Rimouski est peut-être petit, mais il se rend à Poudlard

Par Anthony Lacroix le 2017/10

Vous le savez déjà, et si vous ne le savez pas, c’est que vous ne me parler pas souvent. Je suis devenu un grand fan d’Harry Potter cet été[1].  Est-ce parce que je viens de lire, pour la première fois, les sept tomes de la série ou parce j’ai la maturité d’un enfant de onze ans ? Mystère.

N’empêche, j’étais vraiment excité quand on m’a demandé de couvrir l’évènement pour le Mouton Noir. Du vrai journalisme de terrain mesdames et messieurs, pas moi qui lit un livre tout seul sur mon divan et qui me pose des questions sur les mots employés.

Il n’en fallait pas plus pour que je pense à mon costume pendant des jours et des jours.
Je me devais d’avoir un costume époustouflant, pour cette soirée grandiose, organisée en partenariat avec une compagnie spécialisée de Montréal.

Survient alors ma première déception : je n’ai aucun talent manuel.

J’ai dû me rabattre alors, avec mes cheveux éternellement en bataille, mes yeux bleus et ma petite taille, sur mon casting d’Harry Potter/ Daniel Radcliff.

 J’ai quand même dû me raser et ça m’a mis presque en retard pour le « poudlard express» au quai  9 ¾ ( ce qui était en réalité une plaque en métal posée sur le cadre de la fenêtre de la gare de train). Juste ça ? Bon ce n’est pas grave, les costumes sont beaux et l’excitation des gens est palpable.

Dans l’autobus, les gens autour de moi s’inquiètent et débattent fort :

–          Ah moi je suis sportive, c’est clair qu’on va me mettre à Gryffondor.

–          Moi j’aimerais ça être à Poursouffle.

–          C’est vrai que tu es une très bonne amie, tu ferais une bonne Poursouffle. 

J’aurais quand même pris un peu de musique du film, à défaut d’avoir un charriot plein de chocogrenouilles.

Aussitôt arrivé sur place, on nous dépose le choixpeau sur la tête, mais on pige notre maison[2] et  ça n’a pas vraiment d’incidence sur le reste de la soirée.

La salle est énorme et est disposée comme celles des banquets dans les films : quatre grandes tables sous des chandelles flottantes; cependant on ne s’assoit pas avec les autres membres de notre maison, mais bien là où on trouve une place.

Rapidement, on remarque qu’une disposition comme celle-là est pratique pour déguster un repas préparé par des elfes de maison ou pour écouter le court discours d’un directeur d’école charismatique, mais pour écouter un film d’environ deux heures, ce l’est moins.

Les « choses à faire pendant le film» sont par contre beaucoup moins intéressantes. Bien qu’il n’y en est eu que huit des « choses à faire» pendant cette projection participative ça c’est surtout résumé à crier soit «Potter» soit «Harry» de quelle façon on s’adressait à Daniel Radcliff; sauf quand on l’appelait par son prénom et son nom de famille, à ce moment-là nous ne savions pas quoi crier.

Crier, je l’ai fait surtout au début du film et j’aurais crié encore plus souvent que ce qui était indiqué dans les consignes ( huer Malfoy à toutes ses apparitions, par exemple), mais on se lasse rapidement.

Au bout d’un moment, j’ai arrêté de crier et j’ai seulement écouté le film, en essayant de ne pas trop m’enfarger dans la traduction française.

Au final, je me demande, un peu plus fatigué qu’émerveillé, si c’était vraiment nécessaire pour le Carrousel de s’associer à une compagnie montréalaise pour créer cet évènement ?


[1] http://www.moutonnoir.com/2017/09/un-poeme-meme-sil-est-bon-nest-pas-une-formule-magique-qui-nous-sauvera

[2] Ouais, j’ai pigé Gryffondor, mais j’aurais préféré serdaigle, mon seul courage étant celui de publier des mauvaises critiques. 

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