
Robin Doucet, directeur du Salon du livre de Rimouski :
On ne sait pas ce que le gouvernement fait et on se demande s’il le sait lui-même. L’année 2015 sera une année de réajustements. Les coupes sont draconiennes, les dommages collatéraux vont arriver, mais on ne sait pas comment on va s’ajuster. Comme le Salon du livre va fêter son 50e, on est un peu épargné, mais on aura beaucoup d’adaptations à faire. On sait que la subvention qu’on reçoit de la SODEC ne sera pas touchée et Hydro-Québec, notre partenaire principal, nous verse un soutien en argent, pas en services, qu’on peut mettre à l’endroit le plus pertinent, ça laisse une certaine liberté. À quel endroit couper? Pas dans les emplois, on est vraiment au minimum, pas dans le loyer ou l’électricité. Il reste l’animation : comme on est en plein développement, ça va restreindre ce chantier.
Julie Boivin, directrice du Carrefour de la littérature, des arts et de la culture (CLAC) :
Ce qui va être un défi encore plus grand pour nous sera d’aller chercher du financement privé. J’ai peur qu’on perde des partenaires comme les commissions scolaires. Je sais que mon financement est stable avec le CALQ, mais la MRC vient de mettre fin à notre financement de fonctionnement, on perd 15 000 dollars et on doit retourner au financement par projet, ce qui augmente beaucoup les tâches administratives. On va aussi perdre des voix régionales. Si le CALQ nous assure que les montants de nos ententes ne sont pas touchés, on se demande qui va les gérer et, surtout, comment le milieu, privé de ces ressources, va pouvoir injecter des sommes dans ces programmes.