En juin 2011, des représentants d’organismes communautaires et d’institutions de la MRC Rimouski-Neigette se rencontraient dans le cadre du plan d’action gouvernementale pour la solidarité et l’inclusion sociale issu du deuxième plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement du Québec1. Au milieu de la table, un magot de près de 500 000 $. Autour de la table, pour jeter les bases de cette concertation, des gens de tous horizons et des visions différentes sur les actions à mener pour l’inclusion sociale de personnes en situation de précarité sur le territoire. D’aucuns croyaient fermement que notre MRC était dotée de tous les services nécessaires à l’inclusion des personnes mais que le problème était que « les pauvres» n’allaient pas vers les services. Peut-être parce que les services et programmes n’étaient pas assez connus, ou peut-être parce que « les pauvres, vous savez… » D’autres ne croyaient pas possible qu’une démarche de concertation – encore une autre – puisse régler quoi que ce soit. Des intervenants se sentaient utilisés et voyaient le plan d’action gouvernemental comme un « plasteur » sur l’amélioration des conditions de vie des personnes. D’autres espéraient et se disaient qu’ils n’avaient rien à perdre à essayer. Et parmi tous « les partenaires » réunis, certains avaient les yeux rivés sur le magot! Malgré ce contexte, tous ont décidé de risquer l’aventure et de mettre sur pied un comité restreint dont le mandat était de lancer la démarche.
Voyez des exemples d’initiatives régionales dans les textes suivants : Lutter contre les préjugés à l’égard des personnes en situation de pauvreté et Les deux pieds dans la marginalité.