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Justice pour les artistes

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Justice pour les artistes

En juin 2013, Edgar Bori et Cathie Bonnet cèdent les Productions de l’Onde à Nicolas Asselin, fondateur du Regroupement indépendant de la musique émergente (RIME). Ce dernier organise alors une tournée « clés en main » dans les municipalités : moyennant un certain montant (payé d’avance au RIME), une salle communautaire ou un sous-sol d’église pouvait accueillir un concert mettant en scène un artiste reconnu (notamment Dumas et Daniel Boucher) et un artiste de la relève. L’équipe d’Asselin était responsable de la sonorisation, de l’éclairage et de la promotion.

Or, le projet a été élaboré sans les fonds nécessaires, si bien que la tournée a été annulée. En octobre dernier, Bori et sa partenaire ont constaté que les Productions de l’Onde étaient maintenant déficitaires de 375 000 $. Plusieurs artistes n’ont pas pu être payés. De plus, quelques incongruités au registre des dépenses ont de quoi faire sursauter : loge à 13 000 $ au Centre Bell pour un match des Canadiens, une chambre d’hôtel par technicien pour chaque soir de tournée prévu…

Entre-temps, Nicolas Asselin a disparu, laissant derrière lui quelques lettres de suicide. Il a été retrouvé au Maroc, où il se faisait passer pour un journaliste du Chicago Tribune afin d’être hébergé gratuitement dans des hôtels de luxe en échange de publicités dans le journal.

Edgar Bori et Cathie Bonnet ont repris les rênes de la maison de production. Ils sont en ce moment en pleine campagne de socio-financement afin d’éponger le déficit monstre et de payer tous ceux qui ont été floués par les manœuvres douteuses d’Asselin.

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