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Les vraies valeurs québécoises ?

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Les vraies valeurs québécoises ?

Nous, les Québécois, prônons l’égalité. L’égalité des sexes, des croyances. Nous prônons aussi les libertés d’expression et de croyances, telles que décrites dans la Déclaration universel le des droits de l’homme. Cependant , la Charte des « valeurs » québécoises proposée par le gouvernement ne le reflète pas ! En fait, il me semble que d’autres sujets mériteraient autant, sinon plus, d’attention de la part de notre gouvernement.

Depuis quand le fait d’empêcher les gens d’afficher leurs croyances ou leur appartenance nous sert ou devrait nous servir de guide ? Selon l’article 18 de la Déclaration universelle, « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de […] manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé1, ». De plus, toujours selon cette même Déclaration, un individu ne doit pas être inquiété en raison de ces mêmes convictions. Perdre son emploi à cause de sa religion, n’est-ce pas une inquiétude, et des plus sérieuses ?

De plus, il me semble que certains sujets seraient plus importants à gérer, et ce, dès maintenant. Est-il plus urgent de contrôler ces signes religieux que de contrôler nos émissions de gaz à effet de serre, nos déchets, le gaspillage énorme de denrées essentielles (eau, nourriture) ? Même notre système de santé ou d’éducation mériterait plus d’attention ! Il y a des lacunes à combler, ces lacunes sont plus importantes que quelques personnes qui portent une kippa ou un voile. Personne ne peut le nier.

Si certains croient qu’empêcher les femmes de porter le voile va changer leur façon de penser et celle de certains hommes, je crois, sans exagérer, qu’ils se trompent. Ce n’est pas en empêchant le port de certains signes que leurs porteurs réaliseront leur méprise. Et si les musulmans, les sikhs ou les juifs ne peuvent porter certains symboles, pourquoi les chrétiens le pourraient-ils ? Est-ce l’image de justice que l’on veut montrer au reste du monde ?

  1. Organisation internationale des Nations Unies. Déclaration universelle des droits de l’homme, Paris, 1948.

L’auteure, une jeune étudiante au Cégep de Rimouski, a participé à une conférence offerte par le rédacteur en chef du Mouton Noir et a décidé d’écrire pour la première fois dans un média.

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