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Protégeons les merveilles du Bas-Saint-Laurent

Par Guillaume Peterson le 2013/05
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Protégeons les merveilles du Bas-Saint-Laurent

Par Guillaume Peterson le 2013/05

Ceux qui y habitent le savent depuis fort longtemps : le Bas-Saint-Laurent compte de nombreux territoires majestueux qui abritent une biodiversité impressionnante. Mais saviez-vous qu’au moment où vous lisez ces lignes, les élus de la région se penchent sur le sort de plusieurs de ces territoires pour déterminer lesquels bénéficieront d’une protection permanente ? Cette réflexion sur les aires protégées est sans doute « l’événement environnemental d’une décennie » au Bas-Saint-Laurent et vous avez votre mot à dire.

Les aires protégées

Une aire protégée est un territoire bien délimité qui vise à assurer la protection et le maintien de la biodiversité. Les activités industrielles, le développement minier, hydro-électrique et la foresterie n’y sont pas permis. Les aires protégées permettent la protection de territoires qui, en plus d’être riches en biodiversité, possèdent une valeur culturelle et sociale inestimable pour la population et contribuent de manière certaine à la diversification de l’économie de la région.

À l’heure actuelle, seulement 4, 5 % du territoire de la région administrative du Bas-Saint-Laurent est protégé. Il s’agit surtout d’aires protégées peu contraignantes et de petites tailles. Pourtant, le Bas-Saint-Laurent comporte de nombreux écosystèmes qui méritent une protection en tant que noyaux de conservation : vieilles forêts de feuillus et de conifères, milieux humides irremplaçables, lacs et rivières encore sauvages.

La campagne encourage les citoyens du Bas-Saint-Laurent à signer une lettre d’appui afin de montrer aux élus l’importance qu’ils accordent aux aires protégées.

L’événement d’une décennie

C’est dans ce contexte que la Conférence régionale des élus du Bas-Saint-Laurent (CRÉ BSL) a amorcé en 2010 l’identification d’aires protégées candidates, en vue de les soumettre au gouvernement du Québec, lequel devrait voir à leur protection. Les nouvelles aires protégées seront des réserves de biodiversité qui permettent les activités de chasse, de piégeage, de pêche et de villégiature (ex. : motoneige et bateau à moteur), ce qui représente un bon compromis entre conservation et utilisation du territoire. La CRÉ présentera les résultats de ses travaux au cours de consultations publiques prévues dans la région jusqu’au 9 mai.

Ces consultations de la CRÉ sont sans équivoque l’événement d’une décennie en termes de conservation au Bas-Saint-Laurent. Non seulement les élus régionaux ont-ils la chance d’améliorer le bilan régional en aires protégées, mais ils ont aussi la possibilité de protéger des territoires exceptionnels représentant les derniers témoins des merveilles naturelles du Bas-Saint-Laurent. Une telle occasion ne se représentera pas de sitôt. Ce qui n’est pas protégé aujourd’hui risque fort, sous l’incessante pression industrielle, de disparaître pour toujours.

Un premier pas intéressant, mais insuffisant

La Société pour la nature et les parcs (SNAP) reconnaît l’importance écologique des territoires d’intérêt identifiés par la CRÉ. Ces territoires abritent une grande diversité de paysages et leur protection permettrait de réduire certaines carences du réseau d’aires protégées actuel. Cependant, ce scénario mènerait à la protection de seulement 7,4 % du territoire. C’est encore loin de ce qui est nécessaire pour maintenir la biodiversité de la région. Le Canada s’est engagé à protéger 17 % du territoire d’ici 2020, l’objectif du gouvernement du Québec est de 12 % d’ici 2015. La NouvelleÉcosse, où 70 % du territoire est privé, a récemment proposé la protection de 13 % du territoire. La SNAP estime que 12 % est une cible réaliste pour le Bas-Saint-Laurent. Pour y arriver, des territoires incontournables comme les monts Chic-Chocs et la rivière Patapédia méritent davantage de protection que ce que propose actuellement la CRÉ.

Occasion unique d’ajouter sa voix pour la nature

La SNAP a lancé dernièrement sa campagne Protégeons les merveilles du Bas-Saint-Laurent, visant à demander aux élus de protéger les nombreux points chauds de biodiversité dans la région. La campagne encourage les citoyens du Bas-Saint-Laurent à signer une lettre d’appui en ligne ou en format carte postale afin de montrer aux élus l’importance qu’ils accordent aux aires protégées. La SNAP espère réunir 4 000 appuis afin de montrer que la population a une grande volonté de conserver les merveilles naturelles du Bas-Saint-Laurent.

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