Actualité

Le Québec sur la voie de la souveraineté alimentaire

Par Caroline Paquet le 2013/05
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Le Québec sur la voie de la souveraineté alimentaire

Par Caroline Paquet le 2013/05

Le Québec bioalimentaire est en pleine effervescence. Le gouvernement du Québec s’apprête à adopter une politique de souveraineté alimentaire qui donnera un nouveau souffle à un secteur clé de notre économie.

La souveraineté alimentaire, c’est quoi ?

Le concept de souveraineté alimentaire est apparu pour la première fois en 1996, au Sommet de l’alimentation tenu à Rome par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO). Il a depuis été repris par différents mouvements issus de la société civile, qui l’ont adapté pour tenir compte de préoccupations et de valeurs propres à leur organisation.

La souveraineté alimentaire réfère à la capacité d’un État de définir sa propre politique agricole et alimentaire suivant les intérêts de sa population et de le faire sans nuire aux autres États. Elle privilégie notamment la production locale pour nourrir la population, de même que l’accès à la terre et aux ressources nécessaires pour y parvenir.

Québec veut passer à l’action. Il veut entrainer l’industrie bioalimentaire dans la voie de la souveraineté alimentaire. Un aperçu de la politique a été présenté par le ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation, François Gendron, il y a quelques semaines.

Le gouvernement souhaite tenir compte du contexte social, économique et environnemental québécois. L’alimentation doit être reconnue pour sa fonction économique, mais doit aussi, être considérée comme un mode d’expression de nos valeurs, de notre culture et de notre identité.

Les Québécois recherchent de plus en plus des produits d’ici et réclament des aliments variés, à juste prix, bons pour leur santé. Ils souhaitent des aliments produits et préparés de manière responsable dans le respect des valeurs de développement durable.

La nouvelle politique serait un levier important pour l’avenir économique du Québec. Elle privilégiera l’approvisionnement national et la mise en valeur de nos ressources, tout en donnant au secteur bioalimentaire québécois la possibilité de tirer profit d’une présence active sur les marchés extérieurs. Elle contiendra les ingrédients qui permettront au secteur bioalimentaire de jouer pleinement son rôle dans la création d’emplois et l’occupation dynamique du territoire.

Un secteur stratégique pour le Québec

Le secteur bioalimentaire représente un puissant instrument pour notre économie et, à ce titre, il mérite qu’on développe son plein potentiel. Ce secteur englobe l’agriculture, les pêcheries et l’alimentation. Il regroupe la transformation alimentaire, la distribution, le marché de détail et la restauration. Il compte pour sept pour-cent du produit intérieur brut du Québec. Il soutient quelque 475 000 emplois dans toutes les régions, soit 12 % des emplois de la province. À lui seul, le secteur de la transformation alimentaire représente 65 000 emplois, ce qui en fait le plus important employeur manufacturier.

La vitalité économique de bon nombre de nos régions s’abreuve en bonne partie aux retombées de l’industrie bioalimentaire. À preuve, dans 14 des 17 régions du Québec, au moins dix pour-cent des emplois lui sont attribuables.

Au-delà de l’aspect économique, ce secteur remplit également un rôle de premier plan dans la protection et la mise en valeur du milieu naturel et dans l’occupation dynamique du territoire québécois. Il contribue aussi à la bonne santé de la population par la qualité et la diversité de ses nombreux produits.

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