Politique

Pour réaliser la réforme démocratique, une coalition de candidats « sans-parti »

Par Roméo Bouchard le 2011/09
Politique

Pour réaliser la réforme démocratique, une coalition de candidats « sans-parti »

Par Roméo Bouchard le 2011/09

Il est grand temps de passer à l’action pour réaliser la réforme des institutions démocratiques.

L’extraordinaire consensus des États généraux tenus à ce sujet en 2003 a été mis sur la tablette par tous les partis politiques. Les partis ont démontré à plusieurs reprises qu’ils sont en conflit d’intérêts quand vient le temps de rénover le système qui les porte au pouvoir. Nous n’avons plus le choix : il faut trouver le moyen de rénover notre système de démocratie malgré les partis politiques et sans eux.

L’échec des partis politiques

L’État actuel vit une crise de légitimité sans précédent, alors que les scandales se multiplient et jettent la lumière sur le trafic d’influence, sur le pillage des ressources au profit d’intérêts privés, sur le saccage du territoire au détriment du bien commun. L’intérêt de tous les citoyens s’y voit compromis.

Les partis établis sont eux-mêmes en crise, en redéfinition, voire en décomposition. Le Parti libéral du Québec (PLQ) est menacé par ses complicités avec les intérêts privés et par la coalition de François Legault. Le Parti québécois est menacé par l’impopularité de son option et par lui-même, alors que les dissidences et démissions s’y multiplient.

Qu’on le veuille ou non, on va tout droit vers une gouvernance instable, avec des dirigeants qui ne savent pas partager le pouvoir.

Le 2 mai, la vague orange a donné un aperçu de l’insatisfaction des citoyens et de leur appétit pour un renouveau. Les Québécois en ont assez des politiciens-marionnettes et des partis politiques qui transforment les élections et le gouvernement en un champ de bataille perpétuel pour le pouvoir. Si l’on ne sort pas de la logique partisane, on risque de voir Legault profiter de cette insatisfaction pour reconduire le statu quo sous un autre nom.

Les mouvements qui militent depuis plusieurs années en faveur d’une réforme des institutions sont nombreux. Ils livrent un combat aux forces inégales pour influencer les partis politiques qui sont déterminés à ne rien changer. La question nationale, trop souvent liée à ces projets de réforme, met à l’écart la moitié des citoyens du Québec alors qu’il faudrait rassembler tous les Québécois autour de l’urgence de se donner des institutions.

La révolution des sans-parti

Pour rassembler tous ceux qui font de la réforme démocratique une priorité et se donner le moyen de la réaliser, il reste une stratégie qui n’a jamais été utilisée et qui consiste à jouer sur le terrain même des partis politiques sans en devenir un : elle consiste à présenter aux prochaines élections une coalition de 125 candidats sans-parti, ayant comme unique priorité l’engagement commun de réaliser cette réforme démocratique dans un délai de deux ans.

Dès qu’ils seront élus, ces candidats devront convoquer une assemblée constituante, représentative des citoyens du Québec, mandatée pour rédiger une constitution québécoise définissant les nouvelles institutions démocratiques, et la proposer aux Québécois par référendum.

Dès son adoption, la nouvelle constitution entrera en vigueur et la coalition devra  disparaître pour faire place au nouveau gouvernement qui devra être élu conformément aux mesures de transition prévues.

Sans présumer de ce que le peuple décidera dans la constitution, les candidats sans-parti s’engagent à veiller à ce que la réforme démocratique ait comme objectif d’abolir la mainmise des partis politiques sur le processus électoral et parlementaire, afin de permettre aux citoyens de reprendre le plein contrôle de leurs représentants et de leur territoire lors des élections et entre les élections.

Il va de soi qu’ils s’engageraient également à assurer la gestion courante de l’État durant tout ce temps, et même à geler, si nécessaire, les politiques ou projets controversés, en attendant que les citoyens en aient disposé dans la constitution.

Participez !

Pour redémarrer notre démocratie, joignez les rangs de cette révolution en marche en signant ce manifeste. Une assemblée publique sera convoquée au cours des semaines à venir, et tous les signataires y seront invités.

Les sans-parti n’ont pas d’argent ni de parti, mais ils sont libres, ils croient en la démocratie et ils ont… internet.

Que vous souhaitiez vous présenter comme candidat sans-parti, vous impliquer comme bénévole, apporter une expertise particulière, ou simplement exercer votre citoyenneté dans cette démarche historique, une seule adresse : 
www.sansparti.org.

Roméo Bouchard, Richard Gauthier, Danielle Gagnon et  Alain M. Bergeron

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