Dweezil Zappa est le fils de Frank Zappa, génie du rock et de la musique iconoclaste, décédé au début de la cinquantaine, en 1993. Le 1er août, j’ai eu la chance de voir, à Québec, Zappa plays Zappa, un spectacle où Dweezil Zappa interprète la musique de son père, accompagné d’un groupe de jeunes musiciens très talentueux, du genre de ceux que Frank aurait pris avec lui n’importe quand.
Depuis déjà plusieurs années, Dweezil Zappa, qui a aujourd’hui 38 ans, faisait carrière en solo — et en duo, avec son frère Ahmet qui est chanteur. Depuis près de deux ans, il ramène au présent la musique de son père.
George Walker Bush est le fils de George Bush, qui a été vice-président des États-Unis de 1980 à 1988, puis président de 1989 à 1993. Le père Bush a fait fortune dans les banques et le pétrole, a été directeur de la CIA et a fondé Halliburton Energy dont le chiffre d’affaires a énormément augmenté depuis que son ex-associé, Dick Cheney, est le vice-président des États-Unis.
George Bush père était membre d’une fraternité très fermée appelée Auctoritas Unitas Veritas (« Autorité, Unité, Vérité »).
Frank Zappa s’est toujours battu contre la censure et l’ingérence de l’État dans la vie privée des gens. Modifiant le nom de son groupe, The Mothers of Invention, il a réalisé un album titré Frank Zappa meets the Mothers of Prevention où on peut entendre, à travers sa musique, des extraits des audiences publiques sur la « bienséance » qui justifieraient la censure des œuvres publiques. On entend un juge demander à Zappa, au cours du témoignage qu’il a fait devant cette commission : « Mais à quoi jouez-vous avec vos enfants, M. Zappa? » Ce à quoi le compositeur répondit froidement : « Vous viendrez voir à la maison, monsieur! »
George W. Bush a connu de sérieux problèmes de consommation d’alcool. Pour l’aider à se raccrocher, son père lui a offert un cadeau : la copropriété d’une équipe de baseball professionnel, les Rangers du Texas.
À cause de son allure physique et de la musique qu’il créait, beaucoup de gens voyaient Frank Zappa comme « un drogué ». Mais Zappa ne consommait aucune drogue et ne buvait qu’en de rares occasions, et les musiciens qui jouaient dans ses groupes devaient aussi avoir un rythme de vie très discipliné.
Pour son quinzième anniversaire, Frank Zappa a demandé comme cadeau à son père une conversation téléphonique avec le compositeur Edgar Varèse, considéré comme le père de l’iconoclasme en musique.
Quand George W. Bush a été assermenté comme président des États-Unis en 2001, grâce à l’aide (sic) de son frère Jeb, gouverneur de la Floride, et de son cousin, chef d’antenne au réseau Fox, son père lui tenait la main comme à un enfant. Le père avait 76 ans et le fils, 54 ans.
Quand son fils Dweezil a eu 14 ans, Frank Zappa lui a fait faire un solo de guitare à la suite de celui de Steve Vai, devenu depuis l’un des plus grands guitaristes du rock, sur l’album Them or us. Une nuit, il a réveillé sa fille Moon Unit pour l’inviter à faire le monologue de la chanson Valley Girl, sur l’album Ship arriving too late to save a drowning witch. Elle avait 14 ans.
En 1990, George Bush a déclenché une guerre contre l’Irak, guerre qui fut suivie d’un embargo sur les aliments et les médicaments. En dix ans, près d’un million d’enfants irakiens sont morts à cause de cet embargo. En 2003, Georges W. Bush a aussi déclenché une guerre contre l’Irak, deux ans après avoir déployé ses troupes en Afghanistan, se mettant à dos des millions de personnes partout sur la planète.
Frank Zappa a joué sa musique devant des millions de personnes partout sur la planète. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus importants compositeurs du XXe siècle.
George W. Bush quittera le pouvoir en 2008; il est en voie d’être reconnu comme le pire président des États-Unis d’Amérique, toutes époques confondues.
Dweezil Zappa est en train de rameuter tous les fans de son père avec ses spectacles d’un très haut niveau musical.
Le dicton « Tel père, tel fils » marche souvent. Pour le meilleur et pour le pire.
Radiophonie
La radio, c’est comme l’électricité : quand le courant ne passe pas, ça ne marche pas. C’était le cas de l’émission quotidienne « suprarégionale » d’après-midi à Radio-Canada, qui était diffusée sur la Côte-Nord, en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Tant les animateurs que les collaborateurs semblaient déconnectés. Quant à l’émission du samedi matin, animée de Saguenay, vaut mieux ne rien en dire que d’utiliser de gros mots malpolis.
Heureusement, le directeur par intérim de la station rimouskoise CJBR nous a dit, il y a quelques semaines : « C’est un projet-pilote, si ça ne fonctionne pas, on ne fera plus de suprarégional. » Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer!
Mais pour être bien sûr, si, comme moi, vous n’avez pas aimé, dites-leur donc! Qui sait ? Peut-être que, pour une fois, à Québec, ils entendront ce que vous avez à dire…